(F) AU CHOIX ▷ jamie nom.

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★ JAMIE NOM AU CHOIX.
ft. dianna agron, elizabeth olsen, candice accola, emma watson.

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Age du personnage vingt-trois ans.
Date et lieu de naissance woodley mills, en 1990.
Travail/métier au choix.
Statut social célibataire.
Traits de caractère dynamique, bornée, patiente, imprévisible, réaliste, vulnérable, pétillante.

▷ La jeune femme est née à Woodley Mills et y a vécu jusqu'à ses dix-huit ans. ▷ Elle est issue d'une famille plutôt au statut financier plutôt moyen. Elle n'a jamais manqué de rien, mais on ne lui a pas non plus cédé tous ses caprices. ▷ Elle est partie faire ses études supérieures à Londres, et vient de revenir dans sa ville natale il y a quelques semaines. Les causes de son retour sont au choix. ▷ Elle est encore très marquée par le fait d'avoir avorté alors qu'elle avait tout juste dix-sept ans, c'est entre autres une des raisons pour lesquelles elle a décidé de prolonger son séjour en Angleterre. ▷ Le reste de l'histoire est libre.

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▷ NIELS WHITTEMORE (Andrew Garfield).

▶ ▶ ▶ OCTOBRE 2007. La pluie coulait depuis plusieurs minutes sur Woodley Mills, présageant une tempête, et il pouvait déceler de son ancienne chambre d’adolescent l’odeur du café que préparait sa mère, quelques mètres plus bas, dans la cuisine. Du haut de ses 18 ans, il appréciait plus que jamais ces moments là qui le ramenait des mois en arrière. Il passait désormais la majorité de son temps à la faculté de médecine de Philadelphie, alors ces retours aux sources étaient une vraie bouffée d’air frais. Il se complaisait dans le silence de la petite ville, comparé au brouhaha de la grande Philly. Evidemment, il avait également appris à aimer la vie étudiante. Même si elle était loin de ressembler à celle promise. Si durant les premiers mois il avait été plus emporté par la ferveur des diverses soirées que par la rigidité des bancs de l’amphithéâtre, la réalité l’avait frappé en pleine figure lors du premier examen et il était depuis plongé dans ses bouquins à chaque heure du jour et de la nuit... « Bam, bam, bam. » Ses pensées étaient brusquement évincées par une frappe insistante à la porte. Il jeta un coup d’œil par la fenêtre de sa chambre, d’où il la discerna. Elle, et sa silhouette toute aussi familière qu’inattendue. Elle, la fille paradoxale qu’il connaissait vaguement depuis à peu près toute sa vie mais qui avait capté son attention pendant un cours de philo alors qu’elle mâchouillait le bout de son stylo et fronçait légèrement son nez en signe de concentration. Il n’avait pas fallu longtemps pour que les deux deviennent inséparables et passent la majorité de leurs années de lycée ensemble. Pourtant, il avait fallu qu’ils envoient tout valser en passant une nuit, puis deux, puis trois ensemble à quelques petits jours de son départ pour l’Angleterre où elle avait choisi d’aller faire sa première année universitaire. Au début, il se disait que c’était cette future séparation qui les avait poussés dans les bras de l’autre. Que l’appréhension de se dire au revoir avait quelque part décuplée ce qu’il ressentait pour elle à ce moment là. Qu’après l’avoir observé avec d’autres hommes qui la connaissait dix fois moins bien que lui, c’était à son tour d’éprouver ce sentiment d’appartenance totale et complète avant qu’il ne soit trop tard et qu’il le regrette. C’était certes un peu égoïste, mais il ne pouvait pas lui faire ses adieux par une accolade rapide à l’aéroport. Et puis, en y repensant des dizaines de fois avec le recul nécessaire, il s’était rendu à l’évidence. Il y avait toujours eu une certaine ambiguïté entre eux. Comme la façon qu’elle avait de toujours trouver les défauts les plus étonnants aux ex du jeune homme, toujours sous le ton de l’humour. Ou la façon qu’il avait de laisser traîner ses yeux un peu trop longtemps sur elle, suivi d’un sourire niais dès lors qu’elle faisait une remarque pertinente. Et s’ils n’avaient jamais eu un geste dépassant les limites de l’amitié,  cela n’avait fait qu’accentuer l’avidité qu’ils avaient accumulé l’un pour l’autre jusqu’à ce soir là.

« Je vais ouvrir. » Il descendait les marches deux par deux, comme si elle allait s’évaporer avant qu’il n’atteigne la porte. Mais elle était toujours là. Plus belle que jamais, même si elle n’avait pas encore levé son visage et que ses yeux étaient encore rivés sur ses converses noires dans lesquelles elle devait se geler par ce temps. Il remarquait d’ailleurs qu’elle tremblait un peu, lorsqu’il lui pris la main pour l’entraîner à l’étage. « Rentre vite. C’était pas prévu que tu reviennes pour Thanksgiving, si ? » Tandis qu’un sourire s’affichait sur les lèvres du jeune homme pour traduire tout ce qu’il ne pouvait pas dire par des mots, il croisait enfin son regard qui se trouvait être embué de larmes. « Faut que je te dise quelque chose, Niels. » La respiration saccadée de la jeune blonde se synchronisait désormais à la sienne. Il l’encouragea d’un murmure tandis qu’elle lâchait sa main pour la fourrer dans la poche de son manteau. « Je suis enceinte. De presque deux mois. » En quelques secondes, la nouvelle tombait et pourtant, il avait fallu à Niels plusieurs longues minutes de silence pour assimiler les mots de la blonde. L’histoire faisait étrangement écho à son passé. Si les situations étaient opposées, il ne pouvait s’empêcher de se mettre à la place de son père biologique. Plus que tout, il ne voulait pas reproduire le même schéma. Il ne pouvait pas se permettre d’être à son tour un enfoiré qui abandonnerait son enfant, même si sa relation avec la mère était encore floue et complexe. Alors, il fit un effort pour déplacer son corps engourdi jusqu’à elle et la prendre dans ses bras. « On peut s’en sortir. Je suis prêt à en être responsable. Enfin, pas tout à fait mais je pourrais te rejoindre en Angleterre et trouver un travail là-bas pendant que tu continueras tes études. Ça va aller. » Il répétait ses mots encore et encore, jusqu’à ce qu’ils perdent leur sens. Il ne savait plus vraiment s’il les disait pour l’apaiser à elle ou pour se rassurer à lui. Un peu des deux sûrement. Il la tenait toujours contre lui lorsqu’elle secouait frénétiquement la tête. « Non, non. Je veux avorter. J’ai 17 ans, Niels. Quel genre de vie je pourrais lui offrir ? Un studio miteux dans une vieille rue londonienne, et une famille bancale. Qu’est-ce qu’on lui racontera quand il nous demandera comment papa et maman sont tombés amoureux ? Qu’ils étaient trop lâches pour s’avouer quoi que ce soit, et qu’ils ont couché ensemble au moment même où ils savaient qu’aucun avenir pour eux n’était possible ? » Il laissa échapper un soupir, se sentant immédiatement coupable de son soulagement apparent. Peut-être qu’au final, il ne valait pas mieux que son père. « Je… Je voulais le faire là-bas, mais il me fallait une personne de confiance majeure. Tu sais, je connais vraiment encore personne à Londres. Et puis, je pouvais pas le faire sans t’en parler. Sans toi tout court. Accompagne-moi, s’il-te-plaît. » Et il l’avait fait. Ils s’étaient rendus au centre hospitalier ensemble et puis elle était repartie. Quelques mois plus tard, il avait appris qu’elle appréciait sa vie à l’anglaise et qu’elle prolongeait son séjour. Il n’avait plus eu aucune nouvelle depuis, hormis les quelques ragots du voisinage qui se faisaient de plus en plus discrets.