(em.) ◊ in the wells of silence

we're all stories in the end just make it a good one.
◯ Elijah Moriarty ◯
credits © bosswalds/tumblr.

PRENOM(S) NOM Elijah son prénom, c'était un prénom que sa mère affectionnait tout particulièrement, il s'agit sans doute de la seule raison pour laquelle il porte ce prénom aujourd'hui. Son second prénom est Henry, celui de son grand père paternel, hommage à la famille. Son nom de famille, Moriarty est originaire d’Angleterre, lui il n'a toujours connu que l’Amérique, tout comme son père d'ailleurs. Mais ce n'était pas le cas de son grand mère, né au Royaume-Uni. Elijah a toujours été très fier de son nom, tout comme il a toujours été très fier de son père. AGE trente ans, déjà et finalement, s'il a l'impression d'avoir passer une bonne partie de sa vie à stagner à Woodley Mills, dès qu'il a quitté la ville, il a repris sa vie en main et a beaucoup avancé. Alors finalement dans les trente années de sa vie, il doit bien admettre arriver à un bilan de réussite plutôt positif ; à voir maintenant ce que ça donnera à la prochaine décénie. DATE ET LIEU DE NAISSANCE il est né le 28 octobre 1982 à Woodley Mills, Pennsylvanie. C'est d'ailleurs quelque chose qu'il regrette beaucoup, il aurait vraiment aimé naitre ailleurs. Malheureusement pour lui, on ne lui a clairement pas laissé le choix, heureusement cependant que rien ne l'a obligé à y rester pour toujours.NATIONALITE malgré son nom de famille à consonance anglaise, le jeune homme est américain. Il a bien des origines anglaises, mais elles lui viennent de son grand-père alors au final, il est plus américain qu'autre chose.STATUT CIVIL il est célibataire, ça n'a pas toujours été le cas, heureusement pour lui, mais à l'heure actuelle, il est bien obligé d'admettre n'avoir personne dans sa vie, au fond il ne s'en plaint pas vraiment, il pense simplement qu'il finira par rencontrer quelqu'un en temps et en heure. ETUDES/METIER(s) il est actuellement éditeur. Il travaille pour le siège de Scranton d'une maison d'édition assez connue. Il a publié quelques ouvrages et a récemment pris un risque en publiant celui d'une amie, mais qui ne tente rien n'a rien après tout et pour l'instant on ne l'a pas encore renvoyé alors c'est qu'il n'a pas commis d'erreurs.  TRAITS DE CARACTERE indépendant ; impulsif ; extraverti ; lunatique ; dynamique ; râleur ; loyal ; borné ; intrépide ; social ; cultivé ; franc (parfois trop).  AVATAR matt smith. GROUPE bad tempered meerkat.

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▶ ES-TU PROCHE AVEC TES VOISINS?
Certainement pas avec ceux de Woodley Mills. Il vient de revenir en ville et il ne fait pas vraiment d'efforts pour s’intégrer à la communauté. Il est carrément du genre à refuser les invitations aux barbecues, persuadé qu'il a bien mieux à faire de sa vie. Ce qu'il a retenu des habitants de la ville, c'était les commères, les chieurs qui s’intéressaient aux vies d’autrui sans que ce soit justifier, ceux qui parlaient des autres mais qui ne prenaient jamais le temps de balayer devant leur propre porte. Il a certainement fini par mettre tous les habitants dans le ville dans le même panier. Il s'agit très certainement d'une erreur, mais dans le fond, il s'en fiche. Il n'est pas proche de ses voisins et il n'a pas l'intention de s'en rapprocher, si c'est pour se faire critiquer par derrière après, non merci. Il serait plutôt du genre à refuser jusqu'à un panier de muffins si on venait toquer à sa porte. C'était pourtant bien différent à Scranton. Il a un avis carrément négatif sur la ville de Woodley Mills ainsi que sur ses habitants et il est clair que s'il ne fait pas d'efforts pour se défaire du stéréotype qu'il a collé à la ville quelques années plus tôt, sa vision des choses n’évoluera jamais et vu comment il est borné, les efforts, il n'est pas prêt de les faire.

▷ TU AS CINQ MINUTES POUR CRACHER SUR LA PERSONNE QUE TU DETESTES LE PLUS, GO.
Le choix serait assez difficile dans le fond. Il dirait bien sa mère. Quand son père est mort, elle a complètement baissé les bars. Elle ne faisait plus le moindre effort et un beau jour elle a fini par devenir complètement alcoolique. Elijah n'était qu'un adolescent à cette époque et il a dû se forcer à grandir bien vite pour s'occuper de la famille à la place de sa mère, cette dernière était bourrée presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Il parait cependant que c'est mal de cracher sur des personnes décédée et bien entendu, son problème d'alcool a fini par avoir raison d'elle. Alors il pourrait critiquer sa petite sœur, âgée d'un an de moins que lui, elle n'a jamais fait preuve de maturité, on pourrait facilement le reprocher à l'éducation négligée qu'elle a reçu de la part de sa mère. Elle n'a jamais fait le moindre effort cependant, elle comptait toujours sur son frère et jamais elle ne le remerciait de la sortir de la merde. Elle a toujours cru qu'il resterait là pour elle et elle est devenu carrément dépendante de sa présence, elle ne lui a finalement jamais pardonné d'être partie, alors même qu'en faisant ça, il savait qu'en plus d'être bénéfique pour lui, ça le serait pour elle. Il avait raison, elle s'est reprise en main, mais là non plus, il le sait, jamais elle ne le remerciera. Il pourrait passer des heures à la critiquer, elle et bien d'autres encore. Finalement, il est né à Woodley Mills, critiquer les autres, il a vite appris à le faire, ça à l'air d'être la passion de bien des gens dans le coin.

▷ EN SOMME, QUE PENSES-TU DE WOODLEY MILLS?  
Il déteste Woodley Mills. Il a toujours détesté cette ville et très tôt déjà, il envisageait de la quitter. Pourtant, il lui a fallu des années pour vraiment le faire. Des années pendant lesquelles il a nourri encore plus de haine envers la ville et envers ses habitants. Il a finalement réussi à s'en aller. Un beau jour il a tout plaqué et il s'est installé à Scranton, comme il avait prévu de le faire depuis des années. Selon lui ça a été la meilleure décision qu'il a prise de toute sa vie (quoi qu'il considère qu'avoir choisi Salamèche au début de pokémon est aussi l'un des meilleurs choix de sa vie). Il n'a jamais regretté d'être parti, au contraire, ce qu'il regrette c'est d'être revenu. Ça ne faisait clairement pas parti de ses plans, il ne l'aurait pas fait si ce n'avait pas été pour Shauna. Il a toujours eu l'impression de ne pas être à sa place dans cette ville. Il a toujours entendu tellement de gens critiquer sa famille qu'il a fini par vraiment les détester eux et leur ville pourrie. Évidemment, il n'a pas l'intention de rester en ville pour le restant de ses jours, il finira par repartir, pour lui, ça ne fait aucun doute. Il est sûr que s'il reste ici, il va finir par devenir fou et au fond, il préfère éviter, alors mieux vaut ne pas s’attarder trop longtemps dans la détestable ville de Woodley Mills.

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▶ ▶ THE CURRICULUM VITAE. Elijah est un peu geek sur les bords, il est très familier avec les nouvelles technologies, c'est un domaine qu'il aime beaucoup. Il passe également beaucoup de temps sur les jeux vidéos, un peu comme un grand enfant, il faut bien qu'il rattrape le temps perdu quand il était plus jeune et qu'il était obligé de s'occuper de sa famille au lieu de jouer aux jeux vidéos comme les autres garçons de son âge. ◊ dans ses passions, il y a aussi la lecture, heureusement puisqu'il travaille pour une maison d'édition. Il lit énormément, il possède une bibliothèque assez conséquente chez lui et bien sûr il a lu tous les livres qui s'y trouvent, il faut également noter qu'il lit extrêmement vite. ◊ Il est plutôt ordonné, il aime quand les choses sont à leur place, de plus, il est du genre à toujours tout planifier. Il n'est pas non plus complètement à cheval sur les horaires (bien que lui, il n'est jamais en retard, ni trop en avance) et il n'est pas non plus maniaque, disons juste bien ordonné, bien organisé, sans être dans l'excès. ◊ Il aime beaucoup le cinéma, surtout les grands classiques en langue étrangère ; il parle couramment le français et l’italien. Il aime beaucoup la science fiction également. Il possède une réplique de sabre laser chez lui, mais pas une babiole acheté en supermarché, un vrai truc de collectionneur ; il en est très fier. ◊ il est assez bon cuisinier, après tout c'est - d'après lui - comme la chimie et il a toujours été doué en chimie, il suffit de respecter les ingrédients et les quantités pour s'en sortir. ◊ de façon général il était très doué à l'école, dans toutes les matières, sauf en sport, ça ne n'était pas son truc. Pour ses excellents résultats au lycée, il a obtenu une bourse pour l'université. A l'université, il était toujours dans les premiers de sa promotion. C'est un garçon plutôt intelligent et surtout trèsb appliqué dans son travail ◊ il est très mauvais danseur, mieux vaut éviter de l'avoir comme cavalier, sinon c'est la honte assurée. Cependant c'est clair que ce n'est pas un truc qui a souvent manqué à sa vie, alors il n'a jamais chercher à s'améliorer. ◊ il boit beaucoup de café, beaucoup trop de café, mais il ne peut pas commencé une journée sans sa tasses (ou plutôt ses tasses) de café, sans quoi en plus d'être dans le pâté toute la journée, il est complètement irritable, un peu comme un drogué en manque au final ◊ il est allergique aux fruits de mer, c'est pas bien grave en soit parce qu'il ne trouve pas ça appétissant, au contraire, il trouve que ça pu. Un avis bien vite posé, c'est sans doute un de ses nombreux problème, il juge très vite et il est trop borné pour revenir sur son jugement. ◊ il sait jouer de la guitare, cependant l'instrument en question prend la poussière depuis un certain temps, il n'a pas forcément le temps de se consacré à ça. Il est cependant capable de refaire toutes les chansons des beatles à la guitare, il pourrait les chanter aussi, mais il préfère ne pas s'y risquer ; il chante plutôt mal. Ça ne l'empêche pas de connaitre les chansons par cœur. ◊ son rideau de douche représente un tableau périodique, ce n'est pas qu'il a un gout très particulier pour la déco, ou des problèmes de mémoire (au contraire il le connait par coeur ce tableau) c'est un cadeau de son meilleur ami, pour se foutre de lui (il a toujours eu tendance à passer pour un intello) bien entendu, mais comme il a apprécié l'humour du geste il l'a mis et puis c'est plus original que les canards, les bulles blues, les poissons où toutes ses choses communes qu'on voit sur les rideaux de douche habituellement, malheureusement ce rideau est à Scranton, il ne l'a pas embarqué avec lui à Woodley Mills et il le regrette presque ◊ Il déteste qu'on lui ce qu'il doit faire ou ne pas faire. Par simple esprit de contradiction si on lui dit "ne fait surtout pas ça" il faudra qu'il le fasse au risque même de faire une grosse erreur. Il a le gout du risque et il est borné en plus, alors pour le retenir quand il a quelque chose dans le crâne, c'est quasiment impossible.

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▶ ▶ ▶  THE STORYLINE. Bourrée, elle était bourrée. Quoi de plus normal à quatorze heures du matin ? Un soupire franchit les lèvres du jeune adolescent. Elijah venait de rentrer du lycée et comme toujours, il retrouvait sa mère complètement saoul sur le canapé. Comme toujours, à peine sortie de son lit, elle avait dû commencer à boire, c’était ce qu’elle faisait toujours. Comme toujours, la prochaine fois qu’il sortirait dans la rue, il verrait des doigts pointés sur sa maison. Les gens allaient parler. Les gens parlaient toujours. On ne pouvait pas les faire taire. Ils commençaient d’un fait et de bouches en bouches, d’oreilles à oreilles, ils rajoutaient des détails, inventaient des choses comme pour rendre l’histoire de départ plus palpitante ou, dans le cas de l’histoire de la famille Moriarty, plus chaotique qu’elle ne l’était déjà. « On dit que le père Moriarty est décédé dans un accident de la route, sûrement qu’il devait être ivre. » C’était la dernière qu’il avait entendue à propos de son père. La vielle Hudson du bout de la rue, elle jouait les commères, mais jamais elle n’avait les bonnes histoires. Elijah avait fini par croire que ce n’était finalement que pour cacher les problèmes de sa pitoyable existence qu’elle inventait des trucs dans le dos des autres. Le père Moriarty n’était pas mort dans un accident de la route. C’était quelque chose dont ils parlaient peu, ça faisait des années que ça s’était passé. Il était mort à la guerre. Il avait été un soldat américain – malgré son nom à consonance anglaise, ce dernier venant de son père qui lui venait d’Angleterre – mort pour son pays. Chez les Moriarty, plus personne n’en parlait, plus personne n’osait prononcer ne serait-ce que son prénom. La plupart des cadres contenant des photos de lui avaient été retirés ou bien, demeuraient retournés et à présent recouvert de poussières. C’était comme ça depuis des années, Elijah tout comme sa sœur cadette, ne se risquerait pas à évoquer son père en présence de sa mère. Elle ne saurait le supporter. Elle ne supportait plus rien, si ce n’est l’alcool dans lequel elle se noyait jour après jour. S’il fallait en juger de son état, là, complètement avachie dans le canapé, elle ne supportait pas très bien non plus. Au fil des années son état s’était aggravé. Elle avait été cette femme mariée trop jeune, devenue mère trop jeune et qui avait beaucoup d’amour à donné, trop d’amour. Tellement d’amour pour son mari que sa mort l’avait complètement anéantie. D’année en année, elle avait perdu de son éclat, de sa motivation et sa santé avait finie par en pâtir également. Au fond du gouffre, alors que ses enfants grandissaient, elle avait dû croire qu’il ne lui resterait vite plus rien. Ses enfants partiraient tôt ou tard et quoi qu’elle fasse, elle ne pourrait les retenir. Désespérée elle avait trouvé le réconfort au fond d’un verre et puis d’un autre et de fil en aiguille elle était devenue cette femme pathétique, rongée par le chagrin et par l’alcool. Dieu seul savait combien de temps tiendrait encore son foie et Dieu, elle lui avait tourné le dos depuis longtemps. Tout comme Elijah l’avait fait, tout comme sa sœur l’avait fait. Elle était loin l’époque où ils se rendaient à l’église en famille. Trop loin, c’était à peine s’il s’en souvenait. Les gens l’avaient remarqué ça aussi et là encore les gens parlaient, au fond de cette église, ils critiquaient les autres, c’était dans leur nature et même dans la maison de Dieu, ils ne pouvaient s’empêcher de cracher sur les autres. « Vous avez vu les bouteilles devant la maison des Moriarty ? On croirait le résultat d’une fête étudiante, pourtant, il n’y a qu’elle qui boit. » Il avait dix-sept ans et la responsabilité de la famille sur les épaules, il était clair qu’il ne buvait pas. Sa sœur en avait seize et elle, elle préférait le faire loin de la maison. Elle préférait être loin de la maison. Elle avait raison dans le fond, loin d’ici, c’était forcément plus simple. Il partirait lui aussi. Il partirait vraiment. Loin de cette maudite ville, il allait partir et faire sa vie ailleurs, loin de sa mère et de ses bouteilles, loin de sa sœur et de son immaturité, loin de ces commères qui n’avaient rien de mieux à faire que de tout critiquer. Il quitterait tout ça et le plus vite serait le mieux. Cette ville allait le rendre fou, cette famille allait le rendre fou. « Il parait que la fille Moriarty s’est faite engrossée, à seize ans, vu la famille, ça n’a rien de surprenant. » Ouais, ils avaient raison. Ça n’avait rien de surprenant vu cette famille merdique que la cadette Moriarty se soit vautrée dans le premier plumard qu’elle ait trouvé pour en ressortir enceinte. Il fallait croire que le sort s’acharnait sur eux. Peut-être qu’ils le méritaient. Ce n’était pas comme s’ils faisaient des efforts. Comme si elles faisaient des efforts. Lui il n’avait rien à se reprocher et il était bien le seul dans cette maison. Il était pourtant pointé du doigt, comme les autres, il était pourtant critiqué, ô combien il s’acharnait à faire des efforts pour cette famille. Jamais on ne le remerciait pour ce qu’il faisait, jamais personne ne remarquait comment il se décarcassait pour sa mère et pour sa sœur. Plus le temps passait plus il en avait marre. Il n’allait pas passer sa vie dans cet enfer. Il ne passerait pas le reste de sa vie à éponger le vomi de sa mère et à payer l’école pour les marmots de sa sœur. Il faudrait bien qu’elles se reprennent en main, lui, il ne serait pas toujours là, c’était certain. Au fond, il les détestait probablement, il détestait les voir foutre leur vies en l’air alors que lui il se battait pour elles. Bientôt, ce serait fini, il ne se battrait plus pour elles. Il y aurait un jour, d’ici quelques années, ou ce serait fini, enfin il s’occuperait de lui et plus des épaves qui lui servaient de sœur et de mère. Un jour, bientôt ; c’était certain.

Woodley Mills. Jamais il n’avait envisagé d’y remettre les pieds. Pourtant, c’était là qu’il venait d’arriver. Il avait quitté la ville cinq ans plus tôt pour s’installer à Scranton. Il était mieux là bas. Loin de sa famille et de leurs incalculable problèmes. Il n’avait que lui à gérer, il n’avait plus à supporter les commérages incessants qui rythmaient la ville de Woodley Mills. Rien n’avait été plus plaisant dans sa vie que de partir, de laisser tomber et de repartir à zéro. Il aurait même voulu partir plus tôt, mais de fil en aiguille, des choses l’avaient retenu. L’université pour commencer. Il avait obtenu une bourse grâce à ses excellents résultats, mais il était clair qu’avec sa maigre bourse et le mince salaire qu’il recevait dans son job de serveur, il ne pouvait pas se payer mieux que l’université de la ville, il s’était fait une raison, il était resté jusqu’à la fin de ses études. Il était resté pour enterrer sa mère également. Morte d’une cirrhose alcoolique aggravée. Elle avait essayé d’arrêté l’alcool, elle avait essayé de se faire soigner, mais rien n’avait été suffisant, toutes les fois où Elijah avait pu croire que cette fois, elle allait s’en sortir, elle avait fini  par replonger. Finalement, ça n’avait pas été surprenant de la retrouver morte un beau matin. C’était dans la logique des choses. Elle ne pouvait s’en vouloir qu’à elle-même de toute façon. Lui, il avait fait ce qu’il pouvait et il était clair qu’il n’allait pas s’apitoyer sur son sort parce qu’elle était morte. Il était sans doute passé pour un connard égoïste et insensible, mais la seule chose qu’il avait ressenti à sa mort, ce fut un profond soulagement. Lui, il trouvait ça normal. Il n’y avait pas que sa vie qu’elle avait fichue en l’air, il y avait un peu la sienne à lui et celle de sa sœur. Ils étaient ses enfants et même pour eux, elle n’avait pas été fichue de faire un réel effort malgré l’aide qu’il lui avait toujours apportée. Il ne l’avait pas laissée tombée, ô combien il en avait eu envie. Il avait tout essayé, pour rien du tout au final. Alors non, sa mort ne l’importait que très peu. Elle avait ce qu’elle méritait. Au fond, elle avait ce qu’elle avait toujours voulu. Quand elle avait perdu son mari, la vie lui avait semblé être fade et dénuée de sens – malgré ses deux enfants qui étaient en droit de compter sur elle – elle n’avait pas eu envie de continuer à vivre, mais elle avait été trop lâche, trop faible pour en finir une bonne fois pour toute. Au lieu de ça elle s’était laissé mourir à petit feu, infligeant un calvaire à ses enfants. Si lui il était égoïste de pensé de la sorte, elle l’avait été également. Ça n’avait plus d’importance aujourd’hui. Les années avaient passées depuis qu’elle était morte et il espérait presque que les gens de la ville ait oublié cette affaire, l’ait oublié lui et son égoïsme apparemment flagrant. C’était ce qu’il disait de lui. Égoïste, insensible des qualificatifs bien paradoxaux pour celui qui avait fait une tonne d’efforts pour aider sa mère. Enfin il s’en fichait. Ce n’était pas parce qu’il avait une soudaine envie de lui rendre hommage qu’il revenait. Ce n’était pas non plus pour revoir sa sœur, tout les deux, c’était compliqué, elle ne l’avait jamais compris, lui et son envie de l’abandonner. C’était ce qu’elle avait toujours ressenti, de l’abandon. Qu’est-ce qu’il y pouvait lui ? Il n’allait pas rester à Woodley Mills juste pour qu’elle puisse devenir comme leur mère une épave incapable de se prendre en main. Selon lui, il lui avait rendu service en partant, il l’avait forcée à se foutre un coup de pied au cul pour repartir dans le droit chemin. C’était une bonne chose après tout. Mais ce n’était pas pour vérifier s’il avait eu raison ou non qu’il était revenu. Là bas à Scranton, il avait une vie plutôt calme et idéale. Il travaillait dans une maison d’édition assez reconnue, il gagnait bien sa vie, il avait un appartement en ville, plutôt chic d’ailleurs. Il avait connu quelques petites histoires d’amour, rien qui n’avait duré, mais il estimait avoir quand même bien réussi sa vie et il devait ça à Scranton, certainement pas à Woodley Mills. C’était pour Shauna qu’il revenait. Il ne savait pas pourquoi, elle, alors que sa carrière décollait, elle avait décidé de revenir dans ce bled paumé. Elle n’avait rien à gagné, elle le savait, il le savait. Il avait l’impression de la connaitre depuis toujours, ainsi, il savait qu’elle était trop bien pour les commères de la ville. Les on dit  l’avait fait quitté la ville, alors pourquoi y revenir ? Il ne savait pas. Ce qu’il savait c’était qu’il avait publié son bouquin, qu’il avait fait un travail de fou pour elle, parce qu’il le méritait. Aujourd’hui, il ne voulait pas encore passer pour l’abrutit qui se démène pour de la merde. Il était revenu pour elle, pour pas qu’elle abandonne ce qu’elle avait débuté, pour qu’elle suive la voie qu’elle avait choisie et qu’elle n’aille pas s’enterrer au fond d’une ville pourrie. Il était revenu parce qu’il tenait à elle. Il avait toujours tenu à elle. Il était venu parce qu’il ne voulait pas la perdre une seconde. Elle était partie sans lui la première fois, elle avait été sa meilleure amie et il l’avait perdue. Il ne lui en avait pas voulu, elle avait eu raison de fuir ce trou à rat. Il l’avait retrouvée, il l’avait aidée et maintenant, il ne voulait pas la voir disparaitre à jamais. C’était pour elle et rien que pour elle qu’il revenait dans ce lieu pourri qu’il maudissait tant. Pourtant, la seule chose qu’il voulait bien dire, c’était qu’il revenait pour ne pas qu’elle foute en l’air le contrat professionnel qu’ils avaient ensemble, parce que si elle coulait, il coulait avec elle. C’était strictement professionnel. Rien de plus. C’était ce qu’il disait, c’était ce qu’il voulait que les gens entendent, pas question d’alimenter les ragots stupides des commères en mal d’amour de la ville. Il l’avait déjà suffisamment fait étant plus jeune, maintenant, c’était fini.

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THE BACKSTAGE.
PSEUDO/PRENOM sweet poison, anaïs.
AGE 20 ans.
COMMENTAIRE GERONIMOOOOO.

Elijah Moriarty a écrit:

POSIE - matt, matt, matt *baff* pas math c'est trop horrible ce mot voyons, ça me fait frôler les arrêts cardiaques ça (je n'ai aucun problème avec les maths c'est faux )
merci