★ being in love with a bad idea.

{ Everyone will remember you when you’re gone and your heart, is a stone.
Buried underneath your pretty clothes.
Don’t you know people write songs about girls like you ? }

jennalouisecoleman @tumblr ✰ the naked and famous, girls like you

Le grand jour était enfin arrivé. Assit sur le bord de son lit, Stanley ne savait plus bouger. Il stressait comme un rat mort. Il n'arrêtait pas de bouger nerveusement sa jambe. « Ça va aller Stanley, ne t'inquiètes pas. Ce n'est qu'une fille, elle ne va pas te manger. » Ceux qui ne le connaissent pas auraient pu le prendre pour un fou, mais Stanley était comme ça. S'était un grand stressé, encore plus quand on parlait de filles. Il n'a jamais eu beaucoup de chances avec les filles, mais avec Grace, il la voulait sa chance. Il avait su - tant bien que mal - réussi à l'inviter pour qu'ils se fassent une soirée. Mais depuis cette proposition, il l'évitait, détournait son regard quand elle le regardait, partait dans le sens inverse quand il la voyait arriver. On aurait dit un gamin de dix ans et encore. De nature très timide, il n'a jamais été le genre d'homme à faire le premier pas avec une fille et pourtant, avec Grace, c'était différent. Elle avait ce petit quelque chose qui la rendait dingue. Il ne savait clairement dire ce que c'était, mais elle avait ce petit plus que les autres filles n'ont pas. « Allez mon vieux, c'est partit ! » D'un bon, il se leva de son lit, se passant nerveusement une main dans ses cheveux. Il souffla, tourna sur lui même pour finir par s'asseoir à nouveau sur son lit. « Non non non, je peux pas. » Stanley se laissa tomber en arrière et ferma les yeux quelques instants. Une vision de Grace, seule dehors, lui traversa l'esprit. Il ouvrit grand les yeux et regarda sa montre. Vingt heures dix. « Merde. » Il se redressa vivement. De un, il n'avait pas été galant avec elle l'autre fois et de deux, il allait arriver en retard. Ça commençait mal, fort mal même. Il mit ses chaussures en quatrième vitesse jusqu'au moment où, ne tenant que sur un pied, il tomba par terre. « C'est bon, je n'ai rien. » Il se releva et frotta ses habits. Il prit une profonde respiration, attrapa les clés de sa voiture, son porte feuille, les clés de l'appartement et se dirigea vers la bâtiment où se trouvait la radio. Sa conduite était nerveuse. Il avait peur, il stressait. Il essayait pourtant de se dire que tout allait bien aller. Il jeta un nouveau coup d'oeil à l'heure. Vingt heures vingt. Il leva les yeux au ciel et accéléra la cadence jusqu'au moment où il se gara comme un fou devant le bâtiment. Il se tapa la tête contre le volant en voyant Grace l'attendre, impatiente. Il sorti de la voiture et se dirigea lentement vers elle. « T'es vraiment un crétin Stanley. Un gros crétin. » Stanley mit ses mains dans ses poches et baissa la tête, confus. Il s'arrêta devant la jeune fille. « Je ─ hm. Je suis désolée pour le retard. » Lui dit-il assez timidement. Il redressa doucement la tête. Ses yeux croisèrent les siens. Elle était belle, vraiment très belle.

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« Elle fait chier ! » Occupée à faire des photocopies, Grace Elle hésitait à passer sa tête dans le couloir pour voir ce qu’il se passait, de peur de se faire surprendre et que son indiscrétion lui retombe dessus. Elle ne bougea pas d’un pouce, bien décidée à garder son poste et à ne pas donner l’occasion au boss de retourner sa colère contre elle. Car c’était bel et bien la voix du boss qu’elle avait reconnue. Le directeur en chef, celui par qui tout passait, celui qui faisait la pluie et le beau temps sur la radio, la Miranda Priestly locale, version masculine. « Non mais pour qui elle se prend cette petite **** ? Madame s’est faite éditée alors elle prend la grosse tête et fait des caprices de star ? » Il ne fallut rien de plus à la jeune stagiaire pour comprendre de qui il parlait. Shauna Green. Ce nom était sur toutes les langues depuis le début de la semaine. D’ailleurs, plutôt dans la journée, elle avait été chargée de recherches iconographiques sur la jeune femme. C’était une romancière, enfin une toute nouvelle romancière. Sa première fiction venait de paraître, c’était une enfant du pays et elle était de retour en ville pour le mariage de sa sœur disait-on. Woodley était assez petit pour que tout le monde se connaisse et que la moindre nouvelle fasse le tour des chaumières en moins de temps qu’il n’en faut pour dire quidditch. Grace n’avait pas lu son livre. Elle n’avait d’ailleurs jamais entendu parler de cette jeune femme et venait tout juste de découvrir à quoi elle ressemblait en faisait ces recherches iconographiques pour illustrer le page web de la radio. Shauna Green, avait été désignée « invité d’honneur » de la radio. Mais Josh, ou plutôt M. McKinley, avait comme qui dirait mis la charrue avant les bœufs, car la belle n’avait pas encore accepté sa proposition d’information qu’il avait déjà fait circuler la bruit qu’elle viendrait donner un interview exclusif. Et aujourd’hui, alors même que Melle Green venait de lui refuser son invitation, le grand patron se retrouvait comme un con. Il avait prévu tout le monde qu’elle avait dit oui. Son refus foutait tout en l’air et avait le don de le mettre hors de lui. Le reste de l’après-midi se passa sous les jurons du boss, dont chaque employé éviter scrupuleusement de croiser le regard. Finalement, il vint vers Grace pour lui imposer une nouvelle mission, et pas des moindres, convaincre Green d’accepter de faire l’émission. Grace fit bonne figure mais poussa un profond soupir dès qu’il s’éloigna. Pourquoi fallait-il toujours que ce genre de merde tombe sur elle ? La réponse était inscrite dans son contrat, elle était stagiaire.
Elle ne savait pas pourquoi elle l’attendait. Après tout, depuis qu’il l’avait invité à sortir, ils se s’étaient plus reparlé. On avait l’impression qu’il ne s’était jamais rien passé, qu’il ne lui avait jamais rien demandé. Pire, il la fuyait encore plus qu’avant. A tel point qu’en l’attendant ce soir sur le trottoir de l’immeuble, elle se demanda si elle n’avait pas rêvé cette scène. C’est vrai, dès fois on fait des rêves tellement proche de notre quotidien qu’on s’y perd. Elle ne savait même pas pourquoi elle avait accepté au départ. Les minutes s’écoulaient sur sa montre. Cinq, dix, quinze… Pourquoi était-elle toujours là ? Elle aurait déguerpir depuis dix bonnes minutes au moins. Mais Grace n’avait pas la réponse à cette question. Elle commençait clairement à s’impatienter, et pourtant, n’arrivait pas à se décider de laisser tomber. Stanley était un collègue, lui aussi stagiaire. Soudain elle entendit un moteur rugir au loin, presque simultanément suivit d’une voiture qui déboulait dans l’allée. Quand le conducteur se gara comme une merde Grace leva les yeux aux ciels. Mais elle n’était pas au bout de ses surprises, car ce ne fut personne d’autre que Stanley qui descendit de cette voiture. Le jeune s’avança vers elle, mains dans les poches, regard baissé, comme un chien qu’on viendrait de gronder. « Je ─ hm. Je suis désolée pour le retard. » Il daigna enfin relever la tête et la regarder dans les yeux. Grace se contenta, pour sa part, d'expirer longuement. « T'as eu ton permis dans un paquet de Kellogg's ? » Pourquoi avait-elle accepté ? A l'intérieur ou à l'extérieur de la radio, c'était toujours le même idiot.

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La voir à nouveau en face de lui lui faisait tout bizarre. D'habitude, à cette heure-ci, il était soit chez lui devant son ordinateur, soit au bar à boire des bières, seul ou avec ses potes. Mais cette soirée était différente des autres. Il se trouvait pour la première fois en compagnie de la fille pour qui il craque depuis quelques mois. Le mieux dans tout ça, c'est qu'elle lui appartenait pour une bonne partie de la soirée. Il se sentait honteux d'être arrivé en retard pour leur première sortie. Rien ne commençait comme il l'avait espéré et ce n'était pas bon signe. Cependant, malgré son retard, il la trouva devant le cinéma, souriante, ce qui l'étonna. Il se dépêcha de sortir de la voiture, ne voulant pas la faire attendre plus longtemps. Il avait déjà abusé sur le coup. Cependant, elle ne répliqua pas sur ses excuses et il la regarda détailler ce qui lui servait de voiture et critiquer sa conduite. « A vrai dire non, je l'ai eu du premier coup. » Dit-il fièrement. Cependant quand il la vit lever les yeux au ciel suite à sa remarque, il baissa à nouveau la tête. Elle n'en n'a rien à foutre de ta réponse Stan, c'était juste pour se moquer de toi. Il savait que Grace n'était pas vraiment le genre de fille à se prendre la tête et son air de je-m'en-foutisme pouvait en énerver plus d'uns. Mais pour réussir à l'énerver lui, il fallait vraiment y aller. « Si on rentrait ? Ca commence à se rafraîchir doucement - ce serait dommage que tu - tombes malade. » Son sourire n'avait pas disparu et sans vraiment attendre la réponse de Grace, Stanley entra dans le cinéma. Le différence de température le fit frissonner et il se frotta les mains. A vrai dire, on était en mai et il ne faisait pas s'y froid que ça. « Alors, tu veux aller voir quoi ? » Stanley voulu s'appuyer contre une poutre en attendant la réponse de Grace, mais il ne remarqua pas qu'il ne se trouvait en fait pas du tout devant celle-ci. Il se laissa doucement tomber en arrière et essaya de se rattraper quand il se rendit compte qu'il commençait a réellement tomber. « Crétin. » Se dit-il pour lui même. Stanley resta debout, devant Grace, attendant sa réponse même s'il venait de se ridiculiser - ne fois de plus - devant elle.

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Comme elle n'avait pas posé la question sérieusement, Grace se retrouva déconcertée quand, au lieu d'ignorer son sarcasme, Stanley lui répondit qu'il avait eu son permis du premier coup. Pire encore, la jeune homme arborait un regard empreint de fierté. Il était un peu, totalement, à côté de la plaque. Carrément même. Grace leva les yeux au ciel. Pauvre d'elle, mais sur qui elle était tombée. Stanley était un véritable boulet, doublé d'un idiot. C'est ce qu'elle pensait. Et pourtant elle n'avait pas hésité quand il lui avait proposé de sortir. Elle avait même répondu au tac au tac. Qu'est-ce qui lui était passé par la tête bon dieu ? Et puis il se passa quelque-chose de tout bonnement extraordinaire. Grace en est encore sur le cul quand elle y repense. Ça n'avait pas débuté de manière si extraordinaire que cela pourtant, Stanley avait sortit une des banalités les plus communes et ordinaires de ce bas monde "Et si on rentrait ?" Avant de rajouter un commentaire sur la météo. Inutile. Et c’est là que l’extraordinaire intervient "ce serait dommage que tu tombes malade". Dommage – Tu. Grace fut si surprise qu’elle ne répondit rien sur le coup, ni même après. Stanley profita de son silence pour prendre les devants et s’engouffrer à l’intérieur du bâtiment, suivi de Grace qui lui emboita le pas, un peu en retard, à cause du choc. Jamais personne ne s’était occupé qu’elle tombe malade ou pas. Ni à l’orphelinat, ni l’école, ni au lycée, encore moins à l’université et à la radio, les maisons d’accueil n’en parlons même pas… Bon peut-être ses nouveaux parents, mais c’est différent, en un sens c’est un peu leur job de s’occuper d’elle. Alors entendre ça de la bouche de quelqu’un de complètement étranger aux engagements familiaux, c’était ça la chose extraordinaire. Sans vraiment l’avoir calculé, Grace baissa un peu sa garde. Une fois réchauffés par la chaleur ambiante du hall du cinéma, Stanley lui proposa de choisir le film qu’ils iraient voir ensemble. Galanterie certes, mais devenue presque convenance de circonstance, à tel point que cette politesse n’avait plus aucun charme. Au contraire, elle était à tel point devenue une formalité, que lorsque le garçon proposait un film à la fille, cette dernière, si elle était assez bête, et il y en avait beaucoup, surtout à leur âge, prenait la mouche. Grace lui accorda un bref sourire et porta son attention sur les films à l’affiche. Le cinéma ne comprenait pas moins de dix salles alors ils avaient largement le choix, enfin elle avait le choix, Stanley lui allait suivre le choix de Grace. Comme il était toujours à ses côtés, Grace le vit manquer de se casser la figure. Elle refoula un éclat de rire qui lui grattouillait la gorge. Elle ne voulait surtout pas montrer à Stanley qu’il la faisait rire, c’était autant lui faire clairement savoir qu’elle avait baissé sa garde. En même temps, il n’y avait pas vraiment de quoi être méfiante avec lui, il ne ferait pas de mal à une mouche. Rectification il ne serait même pas capable de faire du mal à une mouche. « J’irais bien voir celui-là. » Lâcha-t-elle finalement en désignant une affiche des yeux. Seeking a friend for the end of the world. « J’aime beaucoup Keira Knightley. » Se surprit-elle à lui confier.

Stanley ne savait plus du tout où se mettre, il se trouvait totalement pathétique et n'avais qu'une envie, rentrer chez lui et se cacher sous la couette pendant des jours et des jours jusqu'à ce que Grace oublie cette soirée totalement désastreuse. Chose qu'elle n'oublierait sans doute jamais. Elle aura au moins une histoire drôle à raconter à ses enfants dans quelques années. Cependant, il ne pouvait pas faire demi-tour, pas maintenant. Il avait tellement rêvé de cette soirée qu'il ne pouvait pas partir comme un voleur. Le fait de l'entendre rire alors qu'elle essayait de se cacher lui fit esquisser un léger sourire, creusant légèrement sa pommette. Lentement, il s'approcha des affiches. Il avait laissé Grace choisir. De un par politesse et galanterie, mais aussi parce qu'il était complètement un grand indécis quand il devait choisir le moindre film à regarder. Et ce n'est pas May qui vous dira le contraire. Il remet les mains dans ses poches tout en se faisant balancer d'avant en arrière pendant que Grace regardait et lisait les résumés de chaque film. Ce qui était bien avec Stanley, c'est qu'il avait une certaine patiente - il savait qu'il fallait beaucoup de temps aux filles pour se décider - et qu'il n'était pas non plus difficile pour le genre de film. Il savait regarder de tout, même de vieux films en noir et blanc. La seule chose qu'il détestait, ce n'est autre que les films d'horreur. Oui, c'est un grand parano et ne sont pas rares les fois où il est allé dormir avec May après en avoir regardé un. Quand Grace se retourna vers lui, il lui adressa un petite sourire. « Tu as choisi ? » Lui demanda-t-il. La jeune fille lui répondit qu'elle aimerait beaucoup aller voir Seeking a friend for the end of the world, un film avec Keira Knightley. Il fut cependant étonné qu'elle lui avoue qu'elle appréciait beaucoup cette actrice. Grace n'était pas réellement le genre de fille à parler d'elle, ce qui le surpris donc. « C'est partit ! » Ils s'approchèrent ensemble de la caisse. Stanley sortit son porte-feuille. Ben oui, il n'allait pas non plus la laisser payer. « Deux places pour Seeking a friend for the end of the world, s'il vous plaît. » Une fois qu'il eut les places, il passa l'une d'entre elles à Grace. « Tu souhaites quelques chose à manger ? » Dit-il beaucoup plus à l'aise qu'il y a quelques minutes.

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Wishaw ne fit aucun commentaire sur son choix de film, Grace n'avait donc aucun moyen de savoir si son choix lui plaisait ou pas. Pour autant, elle ne lui posa pas la question, décrétant qu'il était assez grand pour exprimer son avis. C'est vrai qu'elle aurait préférer aller avec lui voir un film en étant tous les deux intéressés par le film, et pas seulement elle tandis que lui était simplement intéressé par la voir en dehors de la radio et lui faire plaisir en lui offrant une place de cinéma. En parlant de place, ils étaient à présent devant le guichetier. C'est Stanley qui sortit son portefeuille. Des filles auraient joué le jeu en prétextant faussement qu'elles allaient payer, mais Grace n'était pas de ce genre là. C'était hypocrite, et ridicule. Grace reçut sa place avec un petit sourire et ils se dirigèrent vers leur salle. Comme l'architecture intérieure des cinémas le voulait, ils ne manquèrent pas de passer devant un stand de confiseries et autres cochonneries de ce genre. Alors qu'ils auraient pu passer devant sans un regard, Stanley prit bien soin de s'enquérir auprès de sa collègue s'il elle avait envie de manger quelque-chose. La jeune femme tergiversa plusieurs secondes devant le stand. « On peut peut-être prendre une portion de pop-corn, t’aimes bien ? » La question pouvait sembler ridicule, mais il y avait tellement d’Occidentaux difficiles en matière de nourriture. Un luxe que seuls eux pouvaient se permettre tandis que le reste des habitants de la planète crevait de faim. A la base, Grace n'était pas très sucrerie mais une fois de temps en temps, pourquoi pas. Elle demandait aussi à Stanley si ça l'intéressait car elle ne se voyait pas manger une portion entière à elle toute seule. On sait combien les portions américaines sont surestimées. Et puis, simultanément après avoir posé la question, Grace réalisa qu'elle connaissait déjà la réponse. Stanley dirait oui. C'était ça aussi le problème des mecs dans son genre, non seulement ils étaient La maladresse a un charme, mais quand la personne est au petit soin avec vous, le charme n'opère pas tellement parce que finalement la partie est déjà gagnée d'avance. Ce n'est pas que le jeu n'en valait pas la chandelle, malgré ses airs d'idiot et de boulet, Stanley était quelqu'un de formidable, drôle, intelligent, sympathique, doué, serviable... C'était tout simplement qu'il n'y avait pas à jouer, il n'y avait pas de jeu. En un claquement de doigt, Grace aurait Stanley à ses pieds. Cela n'avait rien d'amusant.

Sans trop savoir pourquoi, Stanley se sentait de plus en plus à l'aise avec Grace. Elle ne se prenait pas la tête et c'est ce qu'il aimait chez elle. Il se demandait seulement si elle était contente de se retrouver ici. Pas forcément en sa compagnie car la compagnie de Stanley peut-être assez chiante par fois, mais plus il la regardait faire comme si de rien n'était, plus il se demandait si elle n'avait pas accepté sa demande sur un coup de tête, se disant que ce ferait une bonne excuse pour sortir un peu. Mais au fond Stanley s'en fichait car pour lui, il avait réussi à l'inviter et elle avait dit oui, ce qui comptait beaucoup la jeune homme. N'ayant jamais eu de vraies relations dans sa vie, il a pourtant déjà été amoureux. Amoureux de Cessi Whittemore. Grossière erreur allez-vous me dire. Mais Stanley n'en n'avait que faire des remarques. Il l'aimait. Et pour réussir à sortir avec elle, il avait menti sur son âge, se faisant passer pour un garçon beaucoup plus vieux alors qu'il n'avait même pas encore passé la barre de la vingtaine. En y repensant, c'était complètement stupide. Mais il a su la charmer et même si leur idylle n'a guère duré plus de quelques jours, il n'oubliera jamais le goût sucré de ses lèvres sur les siennes. Il soupira et ne se rendit même pas compte que Grace lui avait répondu. Il secoua la tête comme pour revenir à la réalité et elle dû poser à nouveau sa question. « Oh des pop-corn ─ euh oui ça me va. » Il demanda donc une portion de pop-corn et se retrouva avec un sachet rempli de ces sucreries presque aussi gros que sa tête. Il fit aller sa tête vers la droit du paquet pour regarder Grace. Il était totalement débile. « Je pense qu'on peut y aller. » Il essaya de regarder le numéro de la salle sur son ticket, mais vu que ses deux mains étaient prises il avait beaucoup de mal. Il manqua d'ailleurs de faire tomber tout leur sachet. Une fois qu'ils arrivèrent dans la salle, Stanley se rendit compte que les pubs allaient bientôt se terminer au vu de la noirceur de la pièce. « Euh Grace ? Tu sais me guider, s'il te plaît ? Je ─ je ne vois strictement rien. »

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Attendant un peu trop longtemps la réponse de Stanley, Grace se pencha pour voir son visage. Son collègue avait les yeux perdus dans le vide. Pensif. Et maladroit. Les deux allaient de pair de toute manière. Elle leva sa main pour la lui passer devant le visage, histoire qu’il redescende sur terre, mais elle n’en eut pas l’occasion car déjà il répondait. Monsieur était redescendu de sa lune, ou de ses nuages, peut importe. « Oh des pop-corn ─ euh oui ça me va. » Alors il commanda, et paya, une nouvelle fois. Ensuite il fallut le diriger jusqu’à la salle parce que même une portion moyenne c’est déjà immense ici. Mais bon on s’habitue avec le temps, c’est les États-Unis, ça a toujours été ainsi et cela le sera certainement encore pour longtemps. « Je pense qu'on peut y aller. » Sa petite tête était apparue à côté du cornet de pop-corn, ce qui rendait la scène comique. Ils trouvèrent leur salle. Les publicités avaient déjà commencées depuis longtemps, elles touchaient même à leur fin. Cela se comprenait par la lumière qui s’assombrissait peu à peu. C’est qu’ils n’étaient pas en avance. Stanley était même carrément arrivé en retard. « Euh Grace ? Tu sais me guider, s'il te plaît ? Je ─ je ne vois strictement rien. » La salle était déjà pas mal pleine. Et trouver deux places de libres côte à côte devenait de plus en plus difficile à mesure que la lumière s'atténuait. Heureusement que l'un des deux n'avait pas un cornet de pop-corn devant les yeux auquel cas ils auraient pu s'installer par terre. « Bien sûr. » L’étudiante passa devant et empoigna la main de Stanley pour le guider parmi les rangées. Elle avait remarqué deux places, pas trop mal positionnées un peu plus long. Stanley allait devoir monter les marches sans se prendre les pieds ni renverser le cornet qui était bien rempli à ras le bord. « Attention. » Grace avança doucement pour éviter toute nouvelle maladresse que pourrait entreprendre Wishaw. Il lui arrivait tellement de gaucheries que c’était à se demander s’il n’était pas victime d’une malédiction. Ils durent faire se lever toute une rangée pour pouvoir atteindre les deux fauteuils de libre. Grace s'excusa platement. « Voilà, ça te convient ? Tu vois bien l'écran ? »

» ✻ SAME LOVE
» (Sasha) ✗ Hello, I love you.
» I DON'T CARE, I LOVE IT.
» ~ give me love
» » GROOVY KIND OF LOVE.