≈ 'cause we are family (r)

Jongler entre le boulot et les études ça n'a jamais été facile pour qui que ce soit et encore moins pour Stanley. Seulement, il n'avait pas le choix. S'il voulait aider sa soeur à payer l'appartement, les courses et tout ce qui va avec, il était obligé de trouver un emploi en plus de ses études. Les débuts n'ont pas été facile et May dû se débrouiller seule pendant quelques années, mais avec son ambition et sa détermination, il a fini par trouver un emploi à la radio locale. Distribuer le courrier et le café n'avait rien de très glorieux, mais c'était assez bien payé et il n'avait guère à se plaindre des travailleurs, encore moins des jeunes stagiaires blondes. Surtout une en particulier. Seulement, ce boulot prenait une bonne partie de son temps et quelques fois, il lui arrivait de mettre ses études de côté. Combien de fois n'avait-il pas rendu des devoirs en retard ou fait exprès de manquer un test pour la simple et bonne raison qu'il n'avait pas eu le temps de revoir la matière ou de faire ce qu'il avait à faire ? Il ne les comptait même plus. Sa soeur lui assurait qu'elle savait parfaitement se débrouiller seule, mais il n'en avait que faire de ses dires. Depuis que leur père les avait quitté, il s'était promis de veiller sur elle comme elle le faisait avec lui. Elle était tout ce qu'il lui restait et il lui serait à jamais reconnaissant pour tout ce qu'elle a fait pour lui dans la vie. La nuit dernière, il l'avait passée à terminer les devoirs qu'il devait rentre il y a bien des semaines et il faut dire qu'il n'avait presque pas dormi de la nuit. Heureusement on aujourd'hui on était dimanche et tout le monde sait que le dimanche, les Wishaw ne sont pas réveillés avant les premières heures de l'après-midi. Surtout Stan. Alors qu'il dormait paisiblement la tête enfuie à moitié dans ses feuilles et son cousin et en plus de ça les fesses en l'air et encore habillé, il fut réveiller par une grande sensation de froid. Il se réveilla en sursaut, tombant totalement à la renverse et terminant sa course sur le sol de sa chambre. Il se leva d'un bond et constata que tout son oreiller - et donc ses feuilles de cours par la même occasion - baignait dans un liquide transparent et glacé. Son regard se tourna en direction de sa soeur qui ne pouvait s'empêcher de rigoler. « T'es pas bien dans ta tête ? T'es vraiment une malade de me réveiller comme ça ! » Dit-il en faisant mine d'engueuler sa soeur. Il regarda son réveille et reporta son attention sur la coupable. « On est dimanche et il est ─ » Il regarda à nouveau le réveil. « Onze heures vingt-six. T'es pas sérieuse ? » Il soupira longuement. Lui qui était allé dormir à plus de deux heures du matin, méritais au moins de dormir jusque 13 heures. Mais selon sa soeur, visiblement non. Il attrapa son cousin tout mouillé ainsi que ses feuilles pour les mettre à la poubelle. « C'est bien parce que t'es ma soeur hein, sinon je me serais déjà vengé ! Et puis j'espère que tu vas t'armer de patience pour m'aider à refaire mes devoirs. »

Ce que tout le monde savait, c'était que dans la famille Wishaw, on ne s'ennuyait jamais. Stanley et May étaient connus pour être une famille soudée, toujours prête à aider les autres. Certes, depuis que leur père s'est fait interné, ils ne forment qu'un deux une famille, mais cette famille est très précieuse à leurs yeux. Plusieurs personnes essayent de les aider au niveau financier car ce n'est pas facile d'avoir un vrai boulot stable quand on est âgé de vingt et vingt-deux ans. Mais à deux, ils avaient une force que personne n'avait. Stanley ne remercierait jamais assez sa soeur pour tout ce qu'elle a fait pour lui et il s'est promis que dés qu'il avait la majorité, il allait tout faire pour l'aider en retour. Cependant, à cet instant précis, il avait plus envie de lui envoyer son cousin en pleine figure plutôt que de l'aider. Le réveil qu'elle lui avait infligé n'avait pas été des plus doux et Stanley détestait se réveiller brutalement. Il dévisagea sa soeur qui se tordait de rire sur sa chaise de bureau et alors qu'il avait son cousin mouillé dans un main, il prit l'autre avec son autre main pour lui envoyer en pleine figure. « Arrête de te moquer de moi ! » Bien sûr que non il ne lui en voulait pas, il aimait énormément cette complicité qu'il les liait, mais quand May commençait à faire ce genre de chose, les coups bas finissaient pas voler entre eux. « La vengeance est un plat qui se mange froid chère soeur. » Dit-il d'un ton presque menaçant. Il tapa toutes ses feuilles à la poubelle sans trop faire attention à ce qu'elle lui répondait. Seulement, ses dernière paroles lui firent relever la tête et il se recula. « Je ─ Tu ─ hein quoi ? » Il sentit ses joues prendre une toute autre couleur et il se retourna. « Je ne vois pas de quoi tu parles May ! » Menteur. Bien entendu qu'il savait de quoi elle voulait parler seulement, il ne savait pas comment elle avait obtenu cette information.