the night is dark and full of terrors.

you can get addicted to a certain kind of sadness.
◯ Roxanne Pathels ◯
credits © herondalings/tumblr.

PRENOM(S) NOM Les consonances de son patronyme ne laisse que peu de doute sur ses origines anglophones et donc son appartenance au catholicisme. Pathels, cela claque contre le palet en un son rêche. C'est une mélodie râpeuse qui contraste avec la douceur de son prénom, Roxanne. Il est pourtant rare que ses proches l'utilise pour s'adresser à elle, lui préfèrent en grande majorité les surnoms variés qui en découle. Roxie en tête de liste. Ses autres prénoms restent à ce jour encore inconnu, l'information n'étant pas communiqué puisqu'elle est jugé inutile la plupart des fois. AGE La jeune femme vient d'entamer sa vingt-sixième année de vie. Il devient ironiquement chaque année plus difficile d'être d'une humeur joyeuse durant la fatidique date de son anniversaire alors qu'à l'aube de ses printemps elle attendait ce moment avec une bonne humeur contagieuse. DATE ET LIEU DE NAISSANCE Une journée particulièrement chaude pour un mois de printemps, durant la matinée d'un quinze mars à Woodley Mills.  NATIONALITE Américaine par droit du sang et du sol. STATUT CIVIL La solitude semble être la seule chose qui convienne à Roxanne puisqu’elle est incapable d’entretenir une relation de couple équilibrée. ETUDES/MÉTIER(s) Bien que ses prémices dans la faculté de droit de l'université de la région furent brillant, Roxanne fut rapidement dans l'obligation de stopper ses études. Une conséquence directe de sa grossesse inattendu. Après quelque malheureuses mésaventures, où elle a exercé des métiers aussi étranges que variés pour sa survis, elle a décidé de se dédier à sa grande passion, la peinture. Aujourd'hui c'est une artiste peintre impressionniste qui essaye vainement de se faire un nom. TRAITS DE CARACTERE Divertissante, intransigeante, d’apparence très réfléchis elle cache son impulsivité sous une fine couche de cynisme, sans scrupule, parfois immature, arrogante, joueuse, égoïste, superficielle, totalement perdue émotionnellement. AVATAR Natalie Dormer. GROUPE GOLD WORKERS.

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ES-TU PROCHE AVEC TES VOISINS?
Princesse du silence. Son caractère profondément asocial est ancré dans l'âme de Roxanne même lorsqu'elle tente, avec beaucoup de maladresse, de camoufler cela par de la prudence. Son patronyme n'est pas inconnu au sein de la ville, il sonne parfois comme une insulte qui fend l'air sèchement. Elle préfère la douce quiétude que lui offre  la solitude dans l'exiguïté de son appartement à n'importe quel chaleur humaine. Les chimères qu'elle représente dans son esprit farfelu, qu'elle dépeint avec des couleurs qui n'existent pas encore, lui sont plus précieuses que la grande majorité des êtres physiques, fait de chair et sang. Enfermé dans son havre de fantaisie, à l'abri du monde, elle fréquente le reste des hommes le moins souvent possible. Son visage de porcelaine est d'ailleurs inconnu pour encore un bon nombre de locataire dans son immeuble au revenu modeste, dans un quartier secondaire de la bourgade. Cependant, malgré cet égoïstement latent, la jeune américaine semble attirer certain regards curieux. La plupart sont simplement ntrigués par sa fausse extravagance qui peut apparaitre comme de l'assurance. Roxie est principalement faite d'artifices, physiques comme émotionnels. Ainsi ses relations sont aussi superficielles qu'elle.

▷ TU AS CINQ MINUTES POUR CRACHER SUR LA PERSONNE QUE TU DÉTESTES LE PLUS, GO.
La jeune Pathels avait toujours eu une petite certitude mais, celle-ci était dur comme un roc: Elle n'aurait jamais ressent de la haine. Cela pouvait évidemment arriver que dans un moment de soulagement elle laissait aller toute la rancoeur qu'elle gardait précieusement à l'intérieur. Elle pouvait exprimer tout le dégout qu'elle éprouvait envers le monde et ceux qui essayaient de le détruire. À l'encontre d'une personne en particulier à qui elle aurait simplement pu sourire et jouir de sa compagnie au lieu de l'affronter dans un jeu stupide. Un bras de fer au paroxysme de l'absurdité. Cependant, à certains instants précis, elle sentait ce vicieux serpent se tortiller malicieusement dans ses veines, jusqu'à battre dans ses tempes. Et le goût doucereux du mépris envahir sa bouche. Plutôt mourir que de faire connaissance avec la folie qui l'habitait. Plutôt mourir que la perdre. Aussi paradoxal que cela pouvait sembler aux yeux du reste du monde. Elle était celle qui avait pris la fuite, elle restait l'unique responsable de cette souffrance qui maculait ses mains. Cependant, il était nettement plus simple d'haïr les autres que de porter préjudice à sa propre personne. Alors, quand bien même cela lui avait semblé être comme un choix judicieux et murement réfléchis le jour de son accomplissement elle rejetait capricieusement la culpabilité sur les autres. Elle les blâmait pour son incompétence. Roxanne en voulait à sa famille, car cette aversion s'était enraciné en quelque chose de plus nocif avec le temps. C'était corrosif, mauvais, ça n'existait que pour faire du mal. Et dans un coin de son coeur en poussière, cela moisissait, devenant à chaque seconde qui s'écoulait langoureusement davantage pernicieux. Puis dans toute cette noirceur qui obstruait son âme il y avait son ancien amant, Sean. Le père de sa fille. Celui même qui gardait égoïstement la précieuse enfance. Cette sensation lui paraissait honteusement déplacé, faussé par son sentiment exacerbé d'abandon mais, elle peinait à ne pas le tenir comme responsable du débâcle qu'avait été sa vie depuis qu'ils étaient devenus intimes. Alors c'était douloureux, c'était une souffrance qui déchirait votre âme, qui vous rendait aveugle. Elle vous asphyxiait entre ses griffes acérés et il ne vous restait plus que le gout amère de l'animosité contre le palet.

▷ EN SOMME, QUE PENSES-TU DE WOODLEY MILLS?  
La jeune femme était née dans cette ville. C'est un peu sa ville, son foyer. Elle connaissait chaque recoin, chaque carrefour et les un après les autres, les différents lieux qui se succédaient, devenaient des réminiscences de moments de son passé. Le jour où il avait  rencontré pour la première fois Blake, dans cette église. Ses vacances d'été avec ses cousines lorsqu'elles s'amusaient à cacher les clefs de voiture de leurs parents respectifs dans le jardin des voisins. La première fois qu'il avait appris à conduire, son premier accident. L'anniversaire de ses sept ans, lorsqu'il s’était cassé la poignet en se battant avec James Huston, qui l'avait poussé dans le caniveaux. Woodley Mills c'était d'une certaine manière une partie de Roxanne qui vivait toujours en elle. C'est un morceau de Pennsylvanie dans le coeur. Une délicieuse ville. Peu touristique, elle offrait finalement un maigre intérêt pour des voyageurs à la recherche d'aventure. Philadelphie, en tant que métropole était souvent privilégié par les vacanciers. Pourtant, c'était un havre de paix pour y vivre à longueur d'année et son aspect vétuste était à l'origine de son charme. C'était à travers les merveilles qui se cachaient derrière les petits recoins de la bourgade que l'on découvrait toute la chaleur de la communauté rurale. Durant sa jeune Roxanne aurait aimer vivre nulle part ailleurs et espérait pouvoir fonder sa famille et voir grandir ses enfants dans les rues qui l'avait lui-même engendré. C'était une ville authentique où les valeurs subsistent encore et on l'on pouvait y découvrir l'âme de la région, la vrai. Chaque jour devenait une surprises et il n'était pas rare de mêler la modernité du monde contemporain aux vestiges du temps passé. Un saisissant contraste. Cependant à présent les yeux de la jeune femme battait le pavé avec un douloureuse mélancolie. Les bonnes souvenances avaient laissé leurs places à l'amertume des remords. Il frappait dans ses tempes en une incessante mélodie. C'était simple, elle avait eu peur, elle s'était enfui et n'avait pas pris garde que dans son escapade sauvage, elle pouvait perdre des parties de son âme. Aujourd'hui la ville ne représentait qu'un amas difforme d'échec toutefois, elle revenait inlassablement à son point de départ. Un cercle boulé qui ne demandait qu'à prendre une nouvelle direction.  

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THE BACKSTAGE.
PSEUDO/PRENOM Selene. Même si quelqu'un ici m'appelle parfois Paulette.  
AGE Légalement, j'ai l'âge requis pour presque tout faire. C'est suffisant.
COMMENTAIRE Si je fais des bêtises, Sean est entièrement et seul responsable, merci de votre compréhension et veuillez bien aller vous plaindre dans sa boite mp à lui, oui, oui, la sienne.  

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▶ ▶ THE CURRICULUM VITAE.

I SEE THE COLOURS OF THE WORLD, THEY'RE REARRANGING
THE CENTER SENTINELS ARE LEAVING BUT ARE CHANGING.
fuckyeahnataliedormer @tumblr / imagine dragons, destination..

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Roxanne aime la couleur du ciel lors d'un coucher de soleil ou aux prémices de l'aurore quand les cirrus se colorent d'orange. La mélodie des vagues lorsqu'elles se fracassent contre une falaise, comme une douce plainte destinée aux cœurs endolories. Sentir la présence de son amant tout contre son torse lorsqu'il se réveille le premier, le matin et qu'elle s'est glissée auprès de lui pendant la nuit. Le regarder dormir, parfois sourire et se demander s'il pense à elle lors de ses songes. L'odeur de la cannelle durant la période des fêtes de fin d'année, le doux crépitement du feu dans la cheminée pendant que chacun découvre ses présents. L'art subtil et délicat de la cuisine. Les vieux films des années soixante qu'elle regardait avec sa grand-mère lorsqu'elle n'était encore qu'un enfant, peu de temps avant sa mort. Roxanne apprécie également énormément la série mondialement connu aujourd'hui d'Harry Potter qui représente tout de même une grande partie de son enfance et adolescence. C'est d'ailleurs une amante de lecture et elle possède une collection tout à fait impressionnante de roman de Sephen King, son auteur favoris. Elle aime traîner en ville, souvent pour ne rien faire, juste se balader et profiter de l'air si revigorant de la Pennsylvanie. Toutefois elle n'aime pas les jours de pluies qu'elle trouve très dépriment et qui l'empêche de peindre à l'extérieur. Elle déteste d'ailleurs tout ce qui se rapproche de près ou de loin à l'idée du froid. Elle n'a jamais fait de vacances en montagne, pour skier, par exemple.  Avoir à rendre des comptes à quelqu'un, elle chérie son indépendance et se sentir libre, Roxie n'apprécie pas qu'on essaye de lui mettre des limites. L'odeur de la noix de coco tout comme la texture du fruit lorsqu'il est frais. Sean,  fut même dans l'obligation de changer de gel douche lorsqu'ils ont emménager ensemble tellement cette fragrance lui est insupportable. La plupart des groupes de musique populaire du moment qu'elle trouve d'une fadeur sans nom. Les émissions de divertissements à la télévision qu'elle regarde que sommairement. Se faire draguer dans les bars par des garçons éméchés, c'est assez dégradant. Pire encore, que l'on fasse des avances à sa compagnon alors qu'elle est près d'eux. Lamentable. Les gens qui jouent du banjo, heureusement ça ne court pas les rues.

01. D’un naturel particulièrement exigent, Roxanne a tendance à vouloir ce qu’il peut y avoir de mieux. En ce qui le concerne lui autant que les autres. 02. Roxanne n'est qu'un reflet brumeux d'elle-même. Les courbes de sa vie tracée aux croyons glissent sur les grains du papier sans jamais ne s'y figer. Perdu dans l'étroitesse d'une bulle solitaire, décoloré mais, malgré tout savamment dessiné elle ressemble plus à une peinture au numéro qu'un Monet qui prendrait toute sa valeur dans les yeux de son spectateur. L'explosion de couleurs que laisse présager ses prunelles de cristal lorsqu'elles se fondent dans les vôtres, une fragmentation qui se compose avec la lumière, est hâtivement refrénée par les dictas qui enrayent son esprit conditionné. Enfant qui a grandi trop vite, adulte qui n'a jamais vécu; Rox est une fresque que l'on aurait recouvert d'une couche de peinture opaque, car on la jugerait subversive. L'amour vous mène à faire des choses stupides et vous exécutez en son nom des actions tout en ayant connaissance des souffrances qu'il va en découler. Le besoin d'être aimé. Ça peut vous ronger les entrailles. Etre à la hauteur de ce que l'on attend d'elle, voilà quelle était l'unique préoccupation de la jeune fille, l'obsession qui torturait sa chair et se fourvoyer dans la satisfaction de cet envahissant désir n’est que secondaire. Peut-importe si elle s'est déjà perdu d'ailleurs. Roxanne n'est pas elle mais, plutôt ce qu'on a voulu qu'elle soit. Une photo sur papier glacé qui reflète une réalité aussi vide d'émotion qu'elle est riche de frivolités. Une chimérique perfection qu’elle s’évertue à entretenir. 03. Mélomane, il n'est pas rare d'entendre la jeune femmr fredonner parfois des petits airs de musique qui lui passent par la tête. Au grand damne de ses proches puisque, malheureusement, cette derniers ne possède aucune oreille musicale.  04. Insomniaque, Roxanne est sous médication depuis son plus jeune âge. Diagnostiqué hyperactif les psychostimulants faisant partie de son traitement ont le malheureux effet secondaire de ne pas lui permettre de passer des nuits aussi agréables qu'elle le voudrait. En faisant fi des maux de têtes dont elle est souvent victime, par les causes évoquées ci-dessus, les pilules qu'elle se doit d'ingérer un jour après l'autre, mois après mois en une ronde infinie, lui sont devenus essentiel. Le méthylphénidate comme la grande majorité des dérivés de l'amphétamine, est considéré comme une drogue et malgré les négations passionnées qu'elle offrirait à quiconque voudrait l'accuser d'être dépendant les faits confirment d'eux-mêmes son état. La prise prolongée de son traitement, dont Roxanne s'est auto-augmenté les doses sans avis médical, a provoqué chez la demoiselle de l'hypertension artérielle. Puisque c'est une maladie cardio-vasculaire asymptomatique c'est grâce à des examens de routine qu'elle a pu faire cette nouvelle découverte. Roxanne à ainsi révolutionné son hygiène de vie en y bannissant le tabac, l'apport en sel dans son alimentation et pratiquante une activité sportive régulière. Néanmoins et cela malgré ses efforts elle n'a toujours pas réussi à se passer des douces saveurs alcoolisé des différents spiritueux qu'elle affectionne tant. 05. Elle a de grande difficulté avec les démonstrations d’affections, chose pour lesquelles elle n'est absolument pas familière.  06. L'Américaine déteste par dessus-tout les piqûres qu'elle évite par tout les moyens possible. Elle n'apprécie par ailleurs pas particulièrement la vue du sang, plus spécifiquement le sien. 07. Roxanne est un fille paumée. Si l'on voit au delà de son brushing parfait et de son superbe teint halé qu'elle s’évertue d'entretenir pour son plaisir esthétique, si l'on regarde derrière les apparences guidé qu'elle se donne en publique, dans l'ombre d'un recoin, à l'abris des regards, l'évidence de cette révélation peut vous frapper. Ce n'est encore qu'une gamine égarée qui a consacré sa vie à satisfaire les lubies d’autrui sans jamais réellement vivre pour elle. Elle est devenu capricieuse pour compenser. Elle est arrogante car elle ne sait pas se comporter autrement. Frôler négligemment du bout des pieds les pavés dorés de sa route déjà toute tracé sans jamais se permettre de faire un pas de côté, la même expression condescendante qui caresse ses traits délicats, identique à celle de ses aînés. Un plis amère entre les lèvres. Roxanne est un jeune fille effrayée qui à fleuri trop tôt sans donner la chance à ses pétales de rougir. 08. Elle débute toujours un nouveau jour avec une tasse brûlante de thé à la menthe dont elle savoure les différentes saveurs en laissant le liquide parfumé rouler sous sa langue. Trop agressif  trop amère, le café n'a jamais trouvé grâce à ses yeux. 09. Laissons les jolies femmes aux hommes sans imagination, de Marcel Proust à durant toute son adolescence été le grand mystère de sa vie. Longtemps elle l'a analysé, plus encore elle la rejeté mais, à présent que les années se sont inexorablement écouler et que le poids de la vie à débuter à peser lourd sur ses frêle épaule elle crain d'y croire. Au delà d'une enveloppe physique aussi délicieuse puisse t'elle être, se cache toujours un contenu qui peut s’avérer être finalement plus ravissant et élégant qu'une simple image extérieur qui charme l'oeil. D'ailleurs éphémère. Roxanne se demande alors de quelle côté la balance penche-t-elle dans son cas. 10. Roxanne danse particulièrement mal, elle ne possède aucun sens du rythme au grand damne de ses partenaires. Ce qui ne l'empêche cependant pas de s'éclater comme une enfant sur n'importe quelle piste ou dans toute les soirées où elle est invitée, le ridicule étant une question qui ne la préoccupe que relativement durant ses instants de plaisir. Ses frangines  aiment, enfin, aimaient, la charrier sur ce trait de sa personnalité. 

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▶ ▶ ▶  THE STORYLINE.

WHEN THE LIFE IN YOU EYES WANTS BLACK
THINGS RETURN, YOU'VE COME BACK.
queensofthorns @tumblr / other lives, black table..

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Les tremblements de l'appareil faisait encore vibrer son coeur au rythme des hélices qui en un battement régulier terminaient leurs folles courses. C'était un ronronnement qui engourdissait ses membres lourds tandis qu'elle étirait les muscles de ses bras au-dessus de son crâne. Après six longues heures de vol Roxanne venait finalement d'atterrir sur le territoire irlandais, terre qu'elle foulerait d'ici quelque minutes avec une joie certaine. Pour le moment elle essayait de reprendre un peu de constance et faire disparaître le picotement désagréable qui torturait la chair de ses mollets. Une mer de frisson traversait ses jambes. On avait beau dire, l'avion n'était pas son endroit favoris pour se reposer. Des rayons timides de soleil jouaient dans sa chevelure de blé. « Ce n'est pas trop tôt, je pensais que nous n'arriverons jamais. » Soufflait-elle, les lèvres pincées en direction de sa soeur qui se trouvait deux sièges devant le sien. Les yeux d'Hazel se levaient vers le plafond de l'appareil d'une manière particulièrement théâtrale alors qu'elle cherchait déjà son bagage à ma main, manquant de se faire bousculer par les autres passagers qui s'affairaient autour d'elles. Toujours installé dans son siège, Roxanne trouvait l'effervescence à l'extérieur plus passionnante que ses obligations. Elle aurait bien le temps de s'occuper de cette formalité lorsque la première vague de voyageur aura décampé. Après tout le temps était à partir d'aujourd'hui l'une des rares choses qui lui manqueraient le moins. « Ne penses-tu pas que tu exagères ? Ce n'était finalement pas si long et tout s'est déroulé selon nos plans pour l'instant. Tu devrais profiter du moment au lieu d'être toujours aussi insatisfaite. » La jeune femme ne reçu qu'un haussement d'épaule en réponse. Ce n'était pas comme si l'on faisait rarement la remarque à Roxanne, au contraire. Elle était depuis toutes ses années habituées aux critiques variés mais, comme elle était dans la plus grande majorité des cas celle qui les distribuait le plus facilement et fréquemment elle n'en tenait jamais rigueur. Les yeux rivé à l'asphalte de la piste, elle pouvait presque percevoir le parfum enivrant de l'essence et le goût cuivré de la sueur sur le bout de sa langue, elle se sentait indéfinissablement bien pour la première fois depuis de long mois. L'arrestation de son frère aîné, une condamnation qu'il n'avait pas pris la peine d'éviter, il s'était simplement contenté de se rendre poings et pieds liés à son destin sans combattre. Comme si son sort et celui de ses soeurs n'avaient plus aucunes importances à ses yeux. Cette triste mésaventure avait jeté un voile diaphane mais immensément lourds sur le quotidien de la famille Pathels. Combien même les réactions de chacune des jeunes femmes contrastaient avec celles des autres, le dénouement qui en résultait restait fondamentalement le même. Une profonde mélancolie. C'était un sentiment vicieux qui sinuait dans leurs veines, qui empoissonnait leurs vies, leurs âmes. Tandis que certaines géraient tant bien que mal le deuil de leurs existences passés, la jeune étudiante préférais de loin se murer dans un silence de mort. Le déni. C'était ce qui enraillait son coeur à présent allants jusqu'à le teinter de nuit. Parfois elle se plaisait à imaginer qu'Eben n'existait pas et l'affliction s'envolait avec les brides de ses souvenirs. Quand elle fermait les yeux Roxanne distinguait que des traits confus, embrouillés, qui s'entremêlaient les uns avec les autres pour former une esquisse du visage autrefois chéri. Depuis son incarcération ô grand jamais elle n'avait pris la peine de lui rendre visite. Elle n'avait plus entendu les intonations taquine de sa voix, glissé ses prunelles océan dans l'écume des siennes, sentis les fragrances musqués qu'il dégageait. Une odeur qui jadis était synonyme de soutien. Une armure contre le monde. Il était un soldat, mieux encore, un chevalier qu'elle admirait de son lointain regard d'enfant. Un peu rêveuse. Il attrapait des étoiles du bout de ses doigts et les déposaient dans ses paumes, des morceaux de songes. Aujourd'hui Roxanne ne faisait qu'écouter les lamentations des constellations. Elle avait grandi et avait appris à le détester. Comme l'on exècre une partie de sois-même, notre propre ignorance, nos erreurs. Les astres s'étaient éteintes, les météores s'étaient changés en pierre et les comète étaient devenues poussière dans ses mains. « Ma valise doit obligatoirement être la dernière, après tout, que serais ma journée sans son lots d'inconvénients ? » Galanterie anglaise oblige, avec sa nonchalance habituel, Wesley attrapait son bagage d'une main solide et après une simple pression de l'avant bras déposait le précieux objet devant la silhouette féminine. Il était le producteur d'Hazel. C'était d'ailleurs grâce à lui si aujourd'hui elle pouvait respirer à plein poumon l'air revigorant de l'Irlande. Pour oublier le débâcle de sa vie, pour se perdre dans une foule d'émotions inconnues, elle avait longuement supplié son aîné de lui permettre de faire le voyage à leurs côtés en promettant d'être d'aucunes manières une gêne dans leurs travails. N'était-elle pas majeur après tout ? Cette dernière avait comme elle le prévoyait, rapidement capitulé face à son instance. « Où est encore passé ma frangine ? » Fit-elle de ses habituelles intonations d'enfant capricieuse. Roxanne était étrangère à tout ce qui n'était pas de l'art. Elle se définissait à travers le précieux, l'humain, le sacré. C'était un jeune femme étrange mais, cette particularité était également ce qui la liait de manière si particulière à Hazel. Celle qui de la fratrie arrivait à lire à travers ses mots. « Un peu plus loin, elle cherchait du réseau pour appeler votre famille et les rassurer sur le bon déroulement du vol. » Mais déjà Roxanne n'écoutait plus plongé dans l'observation du monde qui s'étalait devant elle. De la vie qui se profilait sous ses paupières, qui édulcorait ses déceptions. Les battements de son coeur était comme des coups de tonnerres qui ébranlaient son âme. Elle aimait ça.

(...)

Lorsque Roxanne avait vu Sean adossé contre le bar du pub plus tard dans la soirée elle n'avait pas pu s'empêcher de penser à une photographie de son père. Non pas l'un de ses clichés solennel que l'on retrouve dans les vieux albums de lycée ou celui de son mariage qui prend la poussière dans le grenier de la maison familiale, près de son ancienne poussette et des poupées chiffonnés de Fluvia mais un cliché plus souriant, plus naturel, qui lui rappelait ceux qui étaient posés dans la maison de sa grand-mère. Cette photographie avait été prise durant sa prime jeunesse, bien avant qu'il ne rencontre la mère de la jeune fille. C'était le petit matin après le bal de fin d'année, alors qu'il venait de recevoir son diplôme. Son aïeule lui avait raconté que Francis Pathels et son groupe d'amis avaient décidés d'aller boire un dernier verre malgré la soirée déjà bien entamé et leurs taux d'alcoolémie qu'elle devinait important. Par malchance, ils avaient fait dévier la voiture de sa trajectoire et l'avaient envoyé dans un ravin. Bien que miraculeusement sain et sauf, personne n'ayant été blesser dans le malheureux accident, ils se retrouvaient perdus à des kilomètres de la ville la plus proche sans moyen de transport. En rase campagne, cela leur avait pris toute la nuit et une partie de la matinée pour rentrer chez-eux. C'était la jeune fille que fréquentait à l'époque le père de Roxanne qui avait pris la photo. L'on voyait ce dernier reculer en marche arrière au bord de la route, le bras étendu sur le côté et le pousse levé vers le ciel pour faire signe aux automobilistes. Elle pouvait presque l'imaginer se mouvoir sous le papier glacé. Les quatre premiers bouton de sa chemise blanche maculé de terre étaient ouvert dévoilant un duvet brun et il tenait négligemment la veste de son costume sombre par-dessus son épaule avec sa main gauche. L'on pouvait uniquement voir l'extrémité de ce qu'on devinait être sa cravate se balancer à l'extérieur de la poche de son pantalon, le reste étant fourré maladroitement dans cette dernière pour certainement ne pas être perdu. Ses lèvres gercés était étirés en un sourire sincère d'où pendouillait à l'une de ses commissures une cigarette encore éteinte. Ses yeux de suie brillaient de plaisir malgré la vilaine entaille gonflée qui barrait son sourcils. Cicatrice qu'il avait gardé. Aujourd'hui ce cliché, comme de nombreux d'autre, n'existait plus. C'était la matriarche de la famille Pathels qui les avaient brûlés peu après la mort de sa grand-mère et la disparition du principale acteur de ces scènes oubliés. Lorsque l'américaine avait voulu s'enquérir sur les raisons de leurs disparitions sa mère s'était contenté d'émettre un rire mauvais en déclarant que personne ne désirait le voir en des conditions si dégradantes. Ce qui en vérité signifiait que ces images ne correspondaient pas à la vision qu'elle se projetait de son ancien époux. A la chimère qu'elle désirait qui resterait de lui au-delà de la réalité. Elle dépeignait un homme qui ressemblait davantage aux histoires que lui racontait sa grand-mère, qui buvait parfois, qui blaguait souvent et qui aimait les surprises simples de la vie. Les bières fraîches devant un match de base-ball, l'odeur des tartes aux noix de pécan encore chaude, sauter à pied joint dans les flaques d'eaux après la pluie malgré son âge bien avancé. A l'inverse de celui qu'elle avait connu. Cependant, même si Roxanne regrettait amèrement que sa mère ait détruite toutes ses photographies, celles-ci vivaient dans sa mémoire. Et le cliché après le bal de fin d'année, gravé dans une partie de son esprit, était à présent plus réel que jamais. Roxie ne savait pas pourquoi Sean lui rappelait cette dernière à cet instant. C'est vrai, sa tenue bien que simple n'était pas aussi débraillé. Son blouson est sur ses épaules, sa chemise est boutonnée. Il n'est pas en train de faire de l'auto-stop et prête d'ailleurs aucune attention aux voitures qui passent inlassablement à l'extérieur de l'établissement. Aucunes cicatrices ne déformes son angélique visage. C'est plutôt dans son maintient, se dit-elle. C'était dans la manière dont il se tienait, tout contre ce comptoir. Un verre presque vide entre la finesse de ses phalanges dont les glaçons teinte en rythme avec la musique. Il semble à son aise dans le monde, contrairement à Roxanne, parfaitement à sa place. Tout comme l'était son père sur la photographie qui trônait dans son coeur, avant son mariage. En s'approchant à son tour au bar mais, à l'opposer de sa place. Elle remarque qu'un délicieux sourire colore sa peau, dévoile une rangée de dent blanche. L'un de ses amis lui glisse un mot et il éclate d'un rire sonore. C'est grisant. Même si elle le connaît depuis bien des années maintenant Roxanne n'a jamais réellement fait attention à ce garçon, qui semble être devenu un homme avec le temps. C'était le meilleur ami de son grand frère, c'était un minable tout comme lui à ses yeux. Elle n'était jamais aller plus loin. Sa mâchoire est carré, massive, virile. Une barbe de deux jours, peut-être tout juste taillé, caresse ses joues et décents jusqu'à son cou. C'est un nuage. C'est un frisson. Des reflets roux scintille dans sa chevelure. Elle se souvient vaguement l'avoir croisé le jour du procès d'Eben mais, elle avait fait attention à personne durant cette noire journée. Elle désirait uniquement que tout se termine. Elle avait fuis. Tandis qu'elle s'assit sur l'un des tabourets en bois qui bordent le bar en acajou Roxanne continue de le dévorer des yeux sans aucune vergogne. Ce n'est que lorsque leurs prunelles se croisent, alors qu'il s'était retourné avec l'unique but de commander un autre verre, que la jeune femme prend conscience qu'elle ne le regarde pas uniquement car sa présence ici lui semble étonnant. Durant de longues secondes ils se fixaient en silence. « Mademoiselle Pathels, je ne pensais pas vous croiser en Irlande. » Dit-il sans prendre la peine de cacher ses intonations moqueuses. De sa démarche féline il s'était approché d'elle sans aucune gène. Sean se contentait de lui offrir le même sourire sincère qu'il abordait avec ses amis quelque seconde plus tôt. Comme si tout était normal, comme s'ils étaient complices depuis toujours. Il se sentait à l'aise dans le monde. « Sais-tu que tu peux m'appeler Roxanne ? » La musique embaumait l'air du bar, elle fait vibrer son corps alors que l'image de son père est rapidement remplacée par celle vivante du garçon. Pour la première fois, elle remarquait la mèche plus claire dans sa chevelure. Une boucle tellement blonde qu'elle paraissait blanche. Elle se surpris à se demander si elle était naturelle ou si c'était lui qui l'avait intentionnellement placé à cet endroit. « Seulement lorsque tu commenceras à m'appeler Sean. » Sa voix fut couverte par un bruyant groupe qui passait non loin d'eux. Pourtant, au vu du pincement de ses lèvres rosées il sut qu'elle avait parfaitement bien entendu. « Je le fais déjà. » S'empressât-elle d'ajouter tandis que le jeune Lynch se penchait vers elle pour mieux la regardait. Son parfum était musqué. « Pas autant que je le voudrais cependant. » C'était une autre de ses remarques malicieuses dont lui seul avait le secret. Parfois il lui rappelait Eben, chose qu'elle abhorrait. Roxie lui lançait un regard pénétrant alors qu'il arborait son habituelle mine affable. Elle revu le gamin joyeux qui chahutait dans son jardin durant la belle saison, celui qu'elle suivait sans cesse pour pouvoir participer et qui se faisait inlassablement rejeté. C'était une fille. Elle était trop jeune. Voilà les excuses qu'ils n'avaient de cesse de lui présenter, dans un hochement de tête commun tandis qu'elle restait seule près de sa balançoire ses longues mèches blonde encadrant son élégant visage. Étrangement ce souvenir lui faisait aujourd'hui encore de la peine. « Dans ce cas, Sean » Dit-elle en appuyant explicitement sur son prénom. « Je ne dirais pas non à un Martini. » C'était une invitation déguisé. Ils étaient compatriote perdu dans un espace temps qui n'appartenait maintenant qu'à eux. Les lumières dansaient à présent devant ses prunelles méditerranéennes. Ce voyage c'était un doucereux moment de liberté au vu des événements qui se succédaient devant sa porte, détruisant les piliers qu'elle espérait solide de sa nouvelle existence. Le vermouth se mariait avec le gin, il s'enlaçait fiévreusement sous le regard absent de trois olives. On avait déposé les verres devant eux quelque secondes seulement après que le jeune homme ne les aient commandés. Il avait jeté son dévolu sur un spiritueux plus fort, une eau de feu ambré. L'odeur de la boisson, un subtil mélange de bois et d'orge, de terre et de miel. Des arômes qui flattaient l'air. « C'est une drôle de coïncidence de se croiser ici ce soir. Ainsi tu es toi aussi en vacances dans la région ? » La chaleur de sa voix avait interrompu Roxanne dans son exploration visuel du visage qui lui faisait face. Elle le redécouvrait tout en l'ayant toujours eu sous les yeux, c'était étourdissant comme sensation. Son ton se voulait neutre tandis qu'il portait son verre à sa bouche. Elle le regardait déglutir avec une lenteur exacerbé. Étrangement elle n'était nullement intéressés aux raisons absurdes qui avaient menés à leurs rencontres alors qu'ils se trouvaient à des miles de leurs foyer respectif. Ce soir elle espérait pouvoir oublier jusqu'à son prénom. « Ce que tu peux être perspicace, Sean. » Un autre sourire se dessina sur le visage masculin. Elle semblait prendre un malin plaisir à retourner ses paroles contre lui-même, Eben ne lui avait-il pas dit de trop nombreuses fois qu'il ne fallait pas se fier à l'air angélique de sa chère petite soeur ? Cela avait pourtant été plus fort que lui, lorsqu'il l'avait aperçu dans le coin du comptoir. Une sensation pétillante au fond de son estomac qui le chatouillait, des frissonnements désagréables qui lui coupaient le souffle. Il y avait un peu de son ami dans son visage. La surprise se mêlant à la curiosité. La nostalgie se nuançait de stigmates. Il avait comme à son habitude écouter son instinct sans porter la moindre attention à son bon-sens. Depuis quelques années maintenant il pensait d'ailleurs en être privé. « Je vais essayer autrement: depuis combien de temps es-tu en ville ? » Il avait de subtiles fossettes d'une candeur sans pareille, pensât-elle immédiatement tout en admirant sa polie ténacité. Ses yeux avaient cet éclat radieux qu'elle n'avait encore jamais vu, jamais. Ils lui donnaient envie de rester assise là avec lui, de parler toute la nuit et de peut-être aller boire un café au petit jour. D'arpenter les rues de la capitale au gré de leurs envies sans se soucier de l'endroit où ils iraient. Laisser sombrer son coeur dans la poussière. Voir s'il allait la rattraper.

IN MY DREAM I'M DYING ALL THE TIME
I NEVER MEANT TO HURT YOU.
sansa-greyjoy @tumblr / other lives, black table..

☆ ☆ ☆

Le ciel obscure était brodé de mille perles. La nuit était particulièrement chaude pour le mois de mars et une moite pesanteur planait dans l'air. Ses cheveux d'or collaient à ses tempes alors elle les avait relevés en un chignon assez lâche qui bougeait au rythme de ses pas. Sa petite robe en coton vert pâle était si courte qu'elle flirtait avec les limites de l'indécence mais, puisqu'elle se retrouvait seule dans l'appartement avec sa soeur elle n'y prêta pas une grande attention. Comme à son habitude c'est sans frapper qu'elle pénétra dans la chambre qu'occupait Hazel, pièce accolé à la sienne. Cette dernière était tranquillement prélassée dans son lit, calé contre deux moelleux coussin de couleurs pastel, avec le dernier best seller de l'année dans les mains. The Da Vinci Code de Dan Brown. Depuis qu'il était sorti en avril dernier tout le monde l'avait lu ou au moins, avait déjà essayé de le faire. Apparemment son ainé était à un autre stade puisqu'elle avait déjà entamé une bonne partie du roman, du reste, elle s'approchait dangereusement de la fin. Un grognement lui parvint de la couche alors que la pièce était plongée dans une lumière blafarde, l'unique source de clarté résident en une lampe de chevet en céramique blanche. Roxanne possédait sa copie conforme dans sa propre chambre, tel un vestige de l'époque où les deux jeunes filles s'adoraient au-delà des mots. « Tu n'aurais pas vu mes boucles d'oreilles ? » Demandait l'intruse pas le moins du monde découragé par la mine renfrogné que lui lançait sa frangine par-dessus son ouvrage. Elle poussait même l'audace jusqu'à déambuler distraitement dans la pièce en déposant ses prunelles curieuses sur toutes les frivolités qui trônaient sur le bureau de chêne près de la fenêtre ouverte. Une légère brise s'était levé et enveloppait la pièce dans une nouvelle quiétude. La caresse du vent contre son front était délicieusement agréable. « Tu sais combien je déteste que tu rentres dans ma chambre sans y être invitée Roxanne. » Lui répondit Hazel sans lui adresser un regard. « Et ta question est un peu vague, ce n'est comme si tu avais qu'une seule paire de boucles d'oreilles. D'ailleurs, ce n'est pas mon problème si tu es incapable de prendre soin de tes affaires. » Cela faisait des mois maintenant que la rancune s'était installé entre les deux jeunes filles tel le plus dangereux des poisons. Il sinuait dans leurs veines, se nourrissait des ressentiments qu'elles éprouvaient l'une pour l'autre, exacerbait leurs sensations d'incompréhension et d'abandon. Après tout si elles s'aimaient autant qu'elles le disaient, les choses ce serait remis en place naturellement. C'est en tout cas ce que chacune prônait de son côté. Telle des enfants capricieuses. L'une était devenue une traîtresse en trompant un pacte silencieux que toutes les meilleures amies se faisaient, on ne convoite point le même objet de désirs. L'autre en ce murant dans le silence et cette froideur apparente l'avait lâchement abandonnée au moment exacte où elle désirait le plus avoir sa compagnie. Plus le temps passaient et plus la rancœur embuée leurs cœurs fertiles aux excès. Elles taisaient néanmoins leurs émotions dans un océan de silence. La jeunesse s'accommodait facilement d'une doucereuse vanité. « Je parle de celles qui s'accordent si bien avec le collier en perle de maman. Je les portais dimanche dernier, tu es certaine de ne pas les avoirs vus ? » Ajoutait-elle en une accusation à peine voilé par le ton aimable de sa voix. Si c'était cette dernière qui les avaient empruntés sans lui demander au préalable son autorisation elle lui offrait un moyen de les lui rendre sans pour autant qu'un scandale n'éclate dans la maison. Elles étaient acclimatées à ce type de chantage, la force de l'habitude en quelque sorte. Hazel ne quitta donc pas sa page des yeux même si elle relisait pour la quatrième fois la même phrase. Se concentrer était une tâche quasiment impossible lorsque Roxanne était près d'elle, comme si chacune des plus petites particules de son être rejetaient celles de l'autre avec férocité. Par chance d'ici moins de trois mois elle serait libérée de sa présence puisqu'elle s'envolerait pour Londre poursuivre son rêve. Hazel était la plus talentueuse des filles Pathels sans l'ombre d'une hésitation. Elle nourrissait le désir de devenir un jour une grande platinise et Londre portait pour le moment tous ses rêves en son sein, maintenant qu'elle avait accomplis ce qu'elle désirait à Dublin. Roxanne était de son côté bien plus discrète et souhaitait simplement vivre le lot de surprise qui se présentait à elle. Toutefois, et assez paradoxalement d'ailleurs, Roxie pouvait s'avérer être plus vicieuse que sa soeur lorsque ses intérêts étaient en jeux. « Pourquoi aurais-tu besoin des perles de maman ? » Fut tout ce qu'elle put souffler alors qu'elle se résignait à ne pas finir sa lecture, bien que passionnant, dans l'immédiat. Elle pinçait l'arrête de son nez entre son pouce et son indexe alors qu'elle voyait sa jeune soeur ouvrir l'un des tiroirs de sa commode. Dieu ce qu'elle pouvait détester lorsqu'elle touchait à ses affaires. « Pour aller avec ma robe évidemment. Je dois sortir dans un restaurant charmant d'ici, quoi, une quarantaine de minute et j'aimerais être délicieusement irrésistible. Je me permet de te rappeler que c'est la Saint-Patrick. » Ses intonations faussement mièvre témoignait de l'estime assez basse qu'elle accordait à son aine. Dans un geste particulièrement ample elle déployât la tenue de satin qu'elle tenait à son bras. Une robe courte d'un vert presque noir dont le décolleté dévoilerait certainement la naissance de ses seins et qui mettrait par l'originalité de la coupe en avant la chute de ses reins. Elle aurait également des jambes interminable, elle savait que c'était ce qu'elle possédait de mieux.  Roxanne avait dans l'idée de marier sa tenue avec une paire d'escarpin argenté qu'elle avait acheté quelques jours plus tôt dans une boutique en ville. Rien de très extravagant mais, assez de petits détails pour rendre l'ensemble ensorcelant. Elle était ceci-dit étonnée que sa soeur avait pu oublier une date si importante, elle l'avait d'ailleurs entendu parler d'une fête à laquelle elle devait se rendre un peu plus tard dans la nuit mais n'était pas aller vérifier l'information à le source. Après tout pour ce qu'elles se disaient il était parfois préférable de se taire. « J'imagine que c'est Sean ton cavalier pour la soirée ? » S'enquérissait-elle les dents serrées avec des intonations pleines de venins. Les yeux de Roxanne glissaient souvent vers la gauche pour juger des réactions de sa compagne d'infortune. Elle voulait la terrasser, littéralement. Qu'elle ressente un accablement qui n'ait d'égale que le cumul de mois et mois de souffrance. Qu'elle côtoie sa réalité. Les lèvres humides, sa langue claqua contre son palet dans un son typique. « Absolument. Cela te gêne-t-il tant que qu'il m' accompagne ? » S'enquit-elle, faussement concerné. Une nouvelle fois Hazel secoua la tête de droite à gauche, de gauche à droite. Sachant pourtant parfaitement que sa cadette connaissait depuis le temps la vérité sur ses sentiments. Mais on ne parlait pas de ce que l'on ressentait, pas chez elles en tout cas. « Comment trouves-tu ma tenue ? Je l'ai acheté dans une friperie au coin de la rue. » Une pointe de fierté, un sourire joyeux sur les lèvres, elle plaça sa découverte devant elle comme pour permettre à la jeune femme de mieux juger de l'effet que cela donnera une fois qu'elle se sera glissée à l'intérieur. La douceur du tissu sous ses doigts la ravissait. L'air critique, toujours allongé sur son lit, Hazel scrutait sommairement le vêtement sans lui trouver ni de franche qualité ni beaucoup de défaut. Il lui apparaissait assez banal mais adéquate à la morphologie de Roxie qui différait légèrement de la sienne. Toutefois, les lèvres pincées, une lueur mauvaise au fond de ses prunelles elle répondit avec la première méchanceté qui lui vint: « Tu vas avoir l'air boudiné là-dedans. » Sans un mot de plus elle attrapa son roman et replongea dans sa lecture fermement décidée à terminer son chapitre tout en ignorant la réponse cinglante que lui offrit sa bien aimée petite sœur.

WE CANT'BE WRONG TONIGHT
CAN WE BE WRONG TONIGHT ?
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☆ ☆ ☆

L'eau mutine jouait fiévreusement contre l'épiderme masculin. Elle glissait contre ses muscles, flattant chacun de ses membres par ses pleurs brûlants. Espiègle, elle chatouillait sa chevelure de bronze et s'égarait dans ses boucles soyeuses. Hardie, elle se laissait glisser contre son torse dans une audacieuse caresse. Enjôleuse, elle cajola son corps échauffé par les nombreux efforts accomplis durant le cour de la soirée. Il rejetait sa nuque vers l'arrière offrant ainsi une vue imprenable vers ses muscles contractés, aucun obstacle obstruant le chemin de la capricieuse voyageuse. Elle proclamait avidement chaque parcelle de peau qui rencontrait sa route comme sienne. Le rideau de la douche, tellement transparent qu'il semblait superflus, se mouvait comme l'étoffe rouge d'une pièce de théâtre avant une représentation. Lorsque l'effervescence fait vibrer les corps. Dans un coin de la pièce, juste près de l'embrasure de la porte, Roxanne se tenait debout, le dos très droit.  Sa silhouette aérienne n'était recouverte que d'une chemise de coton blanc à la coupe si masculine que cela présageait que ce n'était pas la sienne. Curieuse elle jetais des regards insistants vers le spectacle qui se déroulait dans la cabine de douche avec un intérêt certain. Ses dents allèrent se planter dans sa lèvre inférieure alors qu'elle s'hasardait à une impudence. L'eau, contrarié d'être interrompu dans son excursion sauvage, accueillait la vagabonde en bourgeonnant et lui arrachait un léger cris de surprise au vu de sa chaleur. Toutefois, grisé par le ballet lascive qu'elle pouvait anticiper, son agacement disparut aussi rapidement qu'il était apparu et ses larmes virent engourdir à leurs tours les membres de la jeune femme. Sur le carrelage de la salle de bain trônait un amas confus de tissu. Roxanne s'était discrètement introduit dans la cabine de douche mais, la surprise ne dura pas autant qu'elle l'espérait initialement puisque son glapissement avait immédiatement attiré l'attention de son amant qui, dans un sourire carnassier, s'était retourné pour lui faire face. « Il faut économiser l'eau. » Dit elle tout en défaisant du bout de ses doigts sa queue de cheval. Elle jetait l'élastique par dessus-eux sans faire attention à l'endroit où il atterrissait, ses prunelles irrémédiablement attirées par d'autres paysages. Sa chevelure d'orge tombe telle une cascade de miel sur ses épaules. « C'est l'une des plus précieuses ressources naturelles après-tout, nous devons tous faire des concessions. Tu sais la sécheresses, les pénuries, et cetera. » Avec une lenteur exacerbée elle déposait le bout de ses doigts pâles contre ses biceps. Elle allait jusqu'à en apprécier leurs fermentés avant de laisser glisser ses mains contre ses bras pour finalement atteindre ses immenses épaules. Elles étaient robustes. Les muscles puissants du dos masculin frémirent à ce contact. Le ton espiègle qui faisait vibrer sa gorge lui arracha un sourire. « Tu te sacrifies donc pour la communauté ? C'est si charitable de ta part. » Les bras de Sean étaient encore fermement déposé le long de son corps alors qu'il laissait son amante le parcourir à loisir. Ils s'étaient longuement cajolés quelques heures plus tôt et toute la hâte qui devançait ses instants charnels c'était envolé. A présent il préférait apprécier son temps, le savourer, comme il goûtait avidement à toutes les indicibles délicatesses que sa silhouette féminine renfermait. Le délicieux goût du pêcher avait envahi sa bouche. Ses traits se tordaient de malice. Roxanne étaient à présent si proche de lui qu'elle arrivait à sentir son souffle contre sa joue, sa tête haute perché. Il faisait tout de même quasiment de dix centimètre de plus qu'elle. Les gouttes du liquide tiède venaient s'écraser contre ses lèvres tandis qu'elle déposait ces dernières contre la nuque offerte, juste en dessous de sa pomme d'Adam. C'était une traîné brûlante qui vous échauffez les sens. Un grognement souleva sa poitrine alors que la jeune femme effleurait le torse de son compagnon en pressant ses paumes contre ses pectoraux. « Tu ne peux même pas imaginer le dévouement que cela demande. » Chuchotait-elle contre lui, provoquant une rivière de frisson le long de son échine. Elle suivait la ligne de sa clavicule droite avec son pouce. Elle se sentait si bien à cette seconde précise. Elle était en vie. La tentation lui lacerait la peau, Sean déposait ses mains sur ses hanches. Car il pouvait le faire. Les vapeurs les étourdissaient légèrement mais, ni l'un, ni l'autre, ne semblait vouloir y prêter une importance quelconque. De sa chevelure se dégage un arôme floral presque fruité. Les fragrances fragiles de la lavande allié à celle plus amère de l'orange chatouillait ses narines. Sa peau avait la saveur du soleil, se disait-il alors qu'il embrassait le haut de son corps avec une ferveur toujours nouvelle aux yeux luisant d'un désir certain de l'américaine. D'un pas qui résonnait contre les parois exiguës de la douche elle se rapprochait encore un peu plus de son amant, de son amour, de sa propre âme. Les battements de son coeur contre sa propre poitrine semblaient ne faire plus qu'un, ils se fondaient dans une litanie identique. Elle était là, en vie. « Je ne m'étais jamais rendu compte que c'était si étroit. » Remarquait-elle les yeux à demi-ouvert. Lorsqu'elle avait voulu passer ses bras derrières la nuque Sean, Roxanne avait heurté l'étagère où était disposé les différents produits corporel. Son monde était à deux doigts de céder... si ce n'était pas chose déjà faite. Cela expliquerait bien des choses, peut-être était-elle ensevelie, perdue dans les décombres et ses instants n'étaient que des illusions créent par le manque d'oxygène. Ces émotions qui parcouraient ses veines, flattaient ses muscles, l'asphyxiaient pouvaient parfaitement être le fruit de sa propre frustration. La décadence de ce qui lui restait de vie rendait ses idées aussi folles qu'elle. Tout ce qui prenait vie devant elle, tout ce qui l'entraînait dans cette luxurieuse danse, qui pourtant lui semblait macabre, avait le parfum de l'erreur. Tout semblait si mal. Une obscure clarté qui colorait son visage. Cependant pour l'une des premières fois, elle se sentait pleinement vivante. Elle était en vie. Sean la touchait et perdu dans puissance de ses bras elle trouvait la paix. Une quiétude violente qui bourdonnait silencieusement à ses oreilles. « Alors il va falloir que l'on se tienne encore plus proche. L'un tout contre l'autre. » Ses intonations étaient rauque. Avant que Roxanne n'ait pu répondre il la soulevait par la taille de son bras libre et la plaquait contre la paroi en carrelage de la cabine. Sous le jet d'eau. Le contraste entre la chaleur que dégageait le liquide qui s'épanchait sur leurs corps et la fraîcheur presque mordante du revêtement arracha un soupir à la jeune femme. Son bras étendu à côté d'eux, sa main contre le mur, Sean surplombait Roxanne de toute sa hauteur. L'eau coulait le long de son visage anguleux. L'instant semblait tellement parfait que s'en était douloureux. C'était sa vie qui se libérait ce soir pendant qu'il l'embrassait réellement pour la première fois. Ses lèvres gourmandes s'étaient d'abord posé pieusement contre les siennes. Elle rougissait de plaisir. Doucement, avec une infinie délicatesse, comme la première fois qu'ils avaient fait l'amour quelques semaines plus tôt, il pressait sa langue contre la sienne. Leurs hanches se rencontrèrent. La vénusté de sa bouche, expressive, ravissante appelait aux baisés. Ils n'avaient pas pensés à ce qui les poussaient à ce laisser aller à cette passion dévorante. Ils ne voulaient pas se réveiller et préférait à leurs manières plonger dans cette chimère hors du temps. Roxanne n'était plus, Sean avait cessé d'exister pour devenir des corps gémissant. Des âmes amoureuses. Toute la passion de Sean se manifestait dans ce baiser, ses violents désirs s'exprimaient alors qu'ils les communiquaient à Roxanne. Ils la traversaient dans un éclair et mettait sa propre avidité à nue. L'homme ne luttait plus contre la vague de folie qui finissait par l'emporter et goûtait avec une avidité trop longtemps contenue à ce qu'il découvrait être à chaque reprise un éden de sensation. La tentation lui était devenue douloureuse, pouvoir lui céder permettait de soulager le poids de son coeur. Le langoureux ballet buccale s'interrompait que trop tôt à son goût et après avoir inspiré une hâtive bouffé d'air frais, il déposait ses lèvres mutines de nouveau sur celles de sa partenaire. Ils les caressaient avec une infinie douceur se nourrissant de souvenir. C'était un effleurement atone, il attrapait la lèvre inférieure, la relâchait et recommençait le même manège avec celle supérieure. Il laissait échapper un soupir vibrant dans la bouche de sa partenaire toujours fermement lier, une main glissée contre sa nuque. Il caressait la pale carotide qui palpitait contre son pousse. Sa seconde main se perdait dans les formes généreuses. Sean inspirait son odeur une ultime fois, oubliait jusqu'à sa propre existence pour se perdre dans ce tourbillons d'émotions. « Regarde-moi. » Susurrait-elle à son oreille alors qu'ils ne faisaient à présent plus qu'un. L'écume des prunelles se mélangeaient en une couleur encore plus vive. Elle salissait tout le reste. Le front de Sean se posait contre le siens, une main contre sa mâchoire, ils partageaient les gémissements. Il la touchait et à cette seconde elle se sentait vivante, tout simplement.

YOU SAID I LOVE YOU BOY, I KNOW YOU LIE
I TRUST YOU ALL THE SAME AND I DON'T KNOW WHY.
robb-stark @tumblr / many of horror, biffy clyro..

☆ ☆ ☆

« Princesse, toi, crois-tu en la destiné ? » Demanda Sean alors que son amie levait les yeux de son texte sur les lois de la copropriété. « Je ne me suis jamais réellement posé la question jusqu'ici . » Lui répondit-elle alors qu'un sourire relevait la commissure de ses lèvres pulpeuses. « Mais j'imagine que, si je dois être sincère, je crois plutôt au destin que nous nous construisons chacun. » La journée était magnifique, pas un seul nuage interférait avec la beauté du paysage. L'odeur pénétrante de l'herbe fraîchement coupée se mêlait à celle de la mousse qui poussait sur le tronc des vieux arbres du parc. Le jeune couple avait décidé de profiter de ce merveilleux moment, qui dans le mois de novembre étaient de plus en plus rare, de surcroît en Pennsylvanie. Ils étaient écroués dans leurs vies respectifs , chaotique, et la jeunesse que leurs traits trahissaient ne leurs venaient certainement pas aide, bien au contraire. Ainsi, quelque peu perdu dans l'immensité de leurs émotions ils profitaient de chaque instants qui leurs étaient offert. « Pourquoi joues-tu avec cette fleur ? » Interrogea Roxanne plus agacé par ses manigances plus que réellement intéressé. « J'aime son odeur. » Marmonna le plus vieux alors qu'il caressait son avant bras des pétales de la fleur de cerisier qu'il tenait en main. En savourant le contact. « Elle est très similaire à la tienne. » Sa compagne levait les yeux vers le ciel, rêveuse, tout en tortillant entre ses mains une feuille de papier proche de son livre. Le bruissement familier de l'objet résonnait dans ses oreilles. « Penses-tu que l'on ait pris la bonne décision ? » Lui dit-elle en le regardant en biais. « Et si je n'étais finalement pas assez forte ? » L'homme, négligemment allongé dans le pré, stoppa tous ses mouvements tout en fixant incrédule sa petite-amie. La paume de sa main précautionneusement déposé sur haut de son ventre arrondis, elle caressait la vie qu'elle ne voyait pas encore mais qu'elle savait exister. Nos chemins sont pavés d'erreurs, l'existence est une suite infinie de choix que l'on ne voudrait pas faire mais, que l'on doit accomplir. Remettre les morceaux ensemble lorsque le puzzle se brise, c'est tout ce qu'il reste à faire. Une grossesse, un enfant, une famille... cela effrayait le jeune homme d'une vingtaine d'année autant que sa compagne néanmoins, il savait dans le plus profond de son coeur que rien de mal ne pourrait lui arriver tant qu'il l'aurait, elle, à ses côtés. « Comment pourrais-tu ne pas l'être ? Tu es la plus merveilleuse personne que je connaisse et je peux t'en faire la promesse Rox,..» Chuchotait-il entre ses lèvres alors qu'il se penchait pieusement vers elle. « .. nous allons être tellement heureux que cela en deviendra douloureux. Quoi qu'il advienne dans le futur, et cela dès à présent, tant que nous serons ensemble, nous pourrons surmonter tous les obstacles. Aussi gigantesque seront-ils. » Entre Sean et Roxanne tout était devenu particulièrement étrange après l'annonce de sa grossesse. Les silences pesant, la tension embaumait l'air autour d'eux et des mots caressait leurs langues sans que ni l'un, ni l'autre n'avait la force ou le courage de les laisser sortir. La mère de ce dernier, son absence en réalité, était plus présente que jamais, plus puissante aussi, telle une ombre qui flottait au-dessus de leurs têtes. L'aîné de la fratrie Lynch voulait ceci-dit, croire de tout son être à ce qu'il disait. « Nous allons bientôt avoir une famille, nous allons en être une. Je veux t'épouser Roxanne et pas uniquement à cause de ma famille ou du bébé. Je veux t'épouser parce que je t'aime. » Ajouta-t-il face à son silence. Elle était l'une de ses filles qui pensent plus qu'elle ne parle, en réalité, elle taisait la grande majorité de ses sensations à l'intérieur d'elle-même pour se protéger du monde. Or, cela ne décourageait jamais le jeune homme qui, peut-importait les événements qui n'avaient de cesse de tout bouleverser sur leurs passages, restait fermement convaincu de voir luire cette lueur au fond de son regard mordoré. Le même dévouement que le sien. Il s'était entièrement donné à elle car c'était ainsi qu'il voulait que sa vie soit définie, captif de son premier amour. Son prisonnier.

(...)

Un nouveau coup de tonnerre éclata soudainement dans la maison de brique blanche. Dans le salon le bruit familier du verre qui se brise puis l'aspérité d'un cri d'effroi retentissait encore. Rapidement Sean, qui déballait des cartons à l'étage apparut dans l'embrasure de la porte. « Quel sang froid ma puce ! » Fit-il remarquer moqueur sans pouvoir sans empêcher. « C'est la troisième fois en moins de quarante minutes, es-tu en train d'essayer de battre un record ? » C'est de justesse qu'il se baissait pour éviter un cousin qui frôla néanmoins certaine de ses boucles de feu. Malgré l'inconfort que devait lui procurer les derniers mois de sa grossesse, en particulier pour l'exécution de mouvements simples, elle était toujours aussi réactive à ses railleries. De sa fausse nonchalance, Sean s'approchait de le futur mère de son enfant, secoué par un rire sonore. Il glissa amoureuses son bras autour de sa taille, les paumes contre son ventre, son dos face à son visage. Il aimait sentir la présence de cette merveilleuse petite chose, cela rendait les faits encore plus concret car aussi absurde que cela pouvait paraître il avait toujours la désagréable impression d'être en train de rêver et qu'il allait s'éveiller d'une seconde à l'autre. La grossesse de Roxanne avait été un événement des plus inattendu et tout s'était enchaîné diablement rapidement qu'elle-même peinait à réaliser combien de choses venaient de lui tomber dessus. Plus le temps passait et plus cette dernière était effrayée. Au-delà de toutes les craintes qui devaient normalement torturer l'esprit des futurs mères, du bien-être de l'enfant, de la stabilité qu'elle pourrait lui offrir, elle était égoïstement inquiète pour elle-même. Ce qui inévitablement la faisait culpabiliser mais, cette sensation était plus forte qu'elle. Cette nouvelle existence, cette esquisse maladroite de vie, que Sean et sa famille avaient déroulés devant ses yeux ahuris lui avait permis de prendre conscience qu'elle finirait certainement comme son père. Elle mourrait de l'intérieur à vouloir de manière si compulsive plaire au reste du monde. Bientôt elle n'allait plus n'être que le reflet fade de sa propre personne et perdu dans les brume de la rancoeur tout allait s'envoler. Que resterait-il dans ce cas ? Que resterait-il d'elle ? Son visage transpirait les cendres. Tous les rêves qu'elle chérissait avait marqué sans peau à vif en brûlant les un après les autres pendant que les journées se succédaient. Des perles salés perlaient aux coins de ses yeux de cristal, comme chaque soir depuis des mois. Et encore une fois, comme toujours Sean la gardait fermement blottis contre son épaule pour qu'elle épanchait son chagrin. Il ne demandait rien en retour, jamais. Il restait simplement près d'elle, une statue de pierre silencieuse, un exutoire à ses frustrations. Un saint, un sauveur, un survivant. C'était des larmes carmins qui souillaient ses joues. C'était de la souffrance liquide qu'il recueillait.

TO MAKE A MOUNTAIN OF YOUR LIFE
IS JUST A CHOICE.
queensofthorns @tumblr / always love, nada surf..

☆ ☆ ☆

Le paysage était identique, jour après jour, exactement comme une photographie. Le bruit similaire, désagréable, grinçant, du train qui traversait les railles en fer. Toujours à la même heure. Écouter le même bourdonnement incessant des chuchotements lointains des personnes qui passaient en continu, d'avant en arrière, sans jamais s'arrêter. Sa vie était maintenant comme écrite sur une unique feuille blanche, simple, qui se répétait et se répétait à l'infini. Roxanne ouvrait les yeux, sa bouche est amère: elle sentait sur sa peau cette sensation, la peur, qui lui entravait l'âme et qui la lui secouait tellement fort qui lui donnait envie de vomir. Elle se levait en un bond et couru jusqu'à la salle de bain, le lavabo devint durant les cinq minutes les plus douloureuses de sa vie son meilleur ami. Et après les nausées vint les larmes, tellement puissamment qu'elle ne réussit pas à les arrêter. Elles glissèrent sur son visage en grosses gouttes, pleines. Elles s'écrasèrent ensuite sur ses mains, les brouillant de douleurs. D'une saleté invisible à l'oeil nu mais, pourtant d'une couleur tellement intense qu'elle rendait l'âme aveugle. Roxanne se releva du sol et ce qu'il vit dans son miroir lui fit rater quelques battements. Ses traits étaient bouleversés, comme si elle venait de se faire battre, deux auréoles rouge entouré ses yeux tandis que ses vêtements étaient tâchés d'alcool. Hier soir, elle avait vraiment bu pour la première fois. Elle avait bu pour chercher d'oublier, la haine, la fatigue, la peine. Roxanne pensait vraiment que quelques verres auraient pu laver toute cette douleur qui lui brûlait la peau. Elle se dégoûtait et la pire chose dans toute cette aversion, c'était elle-même. Sous la douche, elle avait réussi à laver un peu de cette noirceur qu'elle avait sur le corps. L'eau coulait lentement le long de son être, traversant chacun de ses angles. Caressant son âme. Pourtant, son mal-être était toujours là, plus présent que jamais. Elle se vêtu sommairement et sortait. Elle sortait sans penser à où il allait. Elle sortait sans écouter les plaintes aigu de son âme désespéré. La radio incontinente de sa voiture passait mélodies sur mélodies, les enchaînant sans ordre précis, sans accord. Rox se laissa crouler sous les poids des notes et improvisa un concert dans sa tête. Ce soir, elle ne voulait pas de silence, elle le détestait, le haïssait profondément. La musique coloriait sa soirée, lui libérait l'esprit des mauvaises pensées. L'américaine aurait aimé être une note musicale, pas une en particulier, mais plutôt une différente chaque matin. Elle aurait voulu pouvoir courir librement dans le vent et s'arrêter uniquement pour faire écouter sa symphonie aux autres. Un nouveau spasme traversa Roxanne. Elle pensait en avoir fini mais, le voilà en train de vomir au bord d'une route, déserte. Elle relevait le regard et sourit. Le vent soufflait légèrement contre ses joues jusqu'à ses cheveux. Soulevant malicieusement quelques mèches rebelles. La jeune femme était devant une immense demeure. Un peu plus grande que la sienne mais, tout aussi hostile. La même rue, le même trottoir, le même air pompeux. Pourtant celle-ci sentait l'herbe humide et les grains laissés séchés au soleil.

Fluvia Pathels a écrit:

CLAN PATHELS RUNS.   
Bienvenue soeurette.  

Shauna Green a écrit:

boooh, les pathels se reproduisent comme des pousses de soja  
BIENVENUUUUUUUE   natalie, célaclasse  

Becks Rosenbach a écrit:

J'espère que Roxanne est plus honnête que les autres Pathels.   
Excellent choix, bienvenue.  

Shauna Green a écrit:

Quand tu veux et ce que tu veux pour le lien   

Sean Lynch a écrit:

genre que je suis responsable de toi misérable autruche u_u
... bon, rien que pour le titre de ta fiche je te pardonne, parce que Melisandre quoi

en attendant tu as eu raison d'arrêter de me causer pour ta signature, elle claque. Sinon, qu'avais-je donc à te dire d'intéressant.. :arrow:rien du tout, si ce n'est que je vais avoir fini le paquet de bonbons, que ma fenêtre est encore ouverte et que tu n'en auras plus u_u j'ai tellement envie de te faire un long message bien débile du genre "EH TU SAIS CE QUI EST JAUNE ET QUI ATTENDS ?? " mais tu connais déjà la blague c'est pas drôle :arrow:omg j'suis en train de manger des barquettes au chocolat mais elles sont toutes durs c'est dégueu u_u en attendant ton avatar est trop canoon ** même que j'vais venir me cacher dans tes placards :arrow:BON j'arrête mes conneries, il est temps que j'aille me coucher omg, qu'as tu fais de moi ._.

Becks, Roxanne est la pire de toutes

Eben Pathels a écrit:

ahhhhhhhhhh ma soeur pathels; bienvenue bienvenue et bienvenue et puis Natalie 0.0 on va finir par faire de l'inceste     

Rowan Dawson a écrit:

Une autre Pathels, tiens
en tout cas très bon choix et d'avatar et de famille
Bienvenue parmi nous !

Mia Pathels a écrit:

Les Pathel sont décidément des BGs
Bienvenue parmi nous !