Part of her was alway hidden away. ☆ MOON

legend says, when you can't sleep at night, it's because you're awake in someone else's dream.
◯ Moon Alaska Opale Sheeran ◯
credits © taylorschillingss/tumblr.

PRENOM(S) NOM Moon Alaska Opale Sheeran. Ne lui demandait pas pourquoi elle s'appelle ainsi car elle vous enverra tout simplement balader. L'origine de ses prénoms sont pour elle un moyen de garder un mystère et de "protéger" sa famille. C'est assez étrange quand on y pense, certes, mais la symbolique qu'ils ont pour elle est comme une pierre précieuse. Un trésor inconnu aux yeux de tous. AGE Elle a eu vingt an récemment mais assume pleinement son âge. Même si la vie veut lui empêcher de croquer à pleine dent son bonheur, elle en profite au maximum, incrustant dans sa tête qu'elle aurait pu danser avec la mort. DATE ET LIEU DE NAISSANCE Autant elle sait qu'elle est née un vingt-deux mars mille neuf cent quatre vingt treize, autant en ce qui concerne le lieu, elle l'ignore. Ses parents voyagent tellement qu'elle n'a jamais réellement posé la question pour savoir d'où elle venait. NATIONALITE Elle sait que son père était irlandais et sa mère anglaise, mais ignorons son lieu de naissance, elle ignore sa nationalité à elle. Ses origines sont en attendant le cadet de ses soucis. STATUT CIVIL En couple avec le célibat. Les gens ne cessent de dire que son cœur est aussi dur que la pierre et froid que le marbre. Mais vu certain évènement de sa vie, ça peut paraitre compréhensible. ETUDES/METIER(s) Elle est étudiante en médecine, se spécialisant dans la neurologie. Encore une fois, n'essayait pas de lui demander pourquoi elle a choisit cette voie, car elle sera incapable de vous répondre et donc vous enverra gentiment bouler. TRAITS DE CARACTERE Moon est une personne froide, hautaine, lunatique, mystérieuse, distante, mais quand on la connait bien elle est drôle, intelligente, imaginative, assez bisounours et très sensible. AVATAR Taylor Marie Hill, la perfection. GROUPE Bad tempered meerkat.

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ES-TU PROCHE AVEC TES VOISINS?
A quoi bon poser cette question, quand on sait qui je suis ? La plupart de mes voisins me craignent, préfèrent ne pas m'approcher et j'aime l'image que je transmet. Celle d'une personne dure, froide et inapprochable. C'est pas que je suis associable, loin de là, mais la solitude est ma plus grande amie et je la préfère à l'hypocrisie ou encore la pitié. Certes j'ai perdu l'usage de mes jambes, mais est-ce une raison pour qu'on me considère comme une faible ? Non, je suis plus forte que n'importe quelle autre personne qui a eu une vie beaucoup plus rose que moi. Alors non, je ne suis pas proche de mes voisins, des gens que je croise dans la rue. Seule les personnes que je sélectionne pour être dans mon groupe d'amis me suffit largement. Je n'ai pas besoin d'une ribambelle de voisins hypocrites pour vivre.

▷ TU AS CINQ MINUTES POUR CRACHER SUR LA PERSONNE QUE TU DETESTES LE PLUS, GO.
Attendez, c'est pas parce que je suis froide et peu aimable que je déteste les gens. Bon, il y en a bien que je ne peux pas supporter comme tout le monde, mais je ne suis pas du genre à cracher dessus. Je dis en face ce que je pense, même si j'ai tendance à être trop franche, je ne supporte pas critiquer dans le dos des gens. Quand je n'aime pas quelqu'un, je lui fais comprendre. Que ce soit dans mes gestes, mes paroles, mes actes, tout ce que je diffuse en présence de cette personne. Alors ne me demander pas de faire quelque chose que je n'aimerais pas qu'on me fasse. Sinon c'est sur vous que je vais cracher...

▷ EN SOMME, QUE PENSES-TU DE WOODLEY MILLS?  
C'est une ville sympa. Je dis pas que j'y passerais le restant de mes jours mais pour le moment j'y suis bien. Je préfère ça aux grandes villes dans lesquelles j'ai vécu puis au moins je n'ai pas à déménager tous les quatre mois pour aller ailleurs. Woodley Mills a beaucoup d'avantages et peu d'inconvénients, même si je suis sure qu'on pourrait en trouver, j'ai la flemme de chercher. Alors je m'arrêterais là, de toute façon, vous n'avez pas besoin d'éplucher ma vie personnelle et tout le reste. Ce que je pense ensuite de Woodley Mills, que ce soit en bien ou en mal est pour ma propre personne.

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THE CURRICULUM VITAE.

Anecdotes a écrit:

 
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Kiss me hard
Before you go

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Moon est le genre de fille peu fréquentable aux premiers abords. Froide, hautaine, distante et lunatique. Ce n'est au final qu'un masque derrière lequel elle se cache. ☆ Elle est très fragile et même si ça ne se voit pas, elle a été pendant un temps très suicidaire, simplement elle ne l'a dit à personne hormis sa psy. ☆ Elle désire s'offrir un nouveau départ même si elle vit ici depuis ses quinze ans. Le fait d'avoir eu l'accident, lui a permis d'ouvrir les yeux sur certaines choses. ☆ Ses jambes lui manquent terriblement, elle aimerait pouvoir de nouveau marcher sur le sable fin ou jouer dans l'eau, courir ou encore faire n'importe quel sport qui n'hésite le besoin des jambes. Mais la chose qui lui manque le plus c'est la danse. ☆ Ses parents n'ont pas plus réagit suite au crash de l'avion, ils sont toujours absents et se moquent bien du fait que leur fille ne puisse plus marcher. ☆ Elle a du mal à avaler les remarques à cause de son handicap mais ne le montre pas et tente de le prendre pour une force qui se révèle ne pas en être une. ☆ Elle n'a pas que perdu ses jambes, elle a aussi perdu sa sœur dans le crash. Elle s'en sent responsable même si elle n'y est strictement pour rien. Elle va sur sa tombe chaque samedi déposer un bouquet de lys fuchsia, sa fleur préférée. ☆ Suite au décès de sa sœur, elle a rajouté en troisième prénom le sien qui n'est autre qu'Opale. Elle trouvait ça comme un moyen de garder son image dans sa mémoire pour toujours. ☆ Elle adore manger de la glace à la pistache avec du chocolat fondu par dessus mais ne pouvant se dépenser à sa guise, elle évite toutes calories. ☆ Végétarienne depuis sa plus tendre enfance, la viande l'a toujours révulsée et personne n'a jamais su pourquoi. ☆ Elle étudie la neurologie pour la simple et bonne raison qu'elle veut pouvoir aider les gens, les sauver, chose qu'elle n'a pas faire avec sa sœur et une autre personne. ☆ Elle ne l'a dit à personne, mais à 19 ans, elle a fait une fausse couche alors qu'elle désirait garder l'enfant même s'il n'était pas voulu. Depuis, elle enchaine les coups d'un soir mais évite toute relation sérieuse car c'est ainsi qu'elle a perdu son petit copain depuis deux ans. ☆ Ne parle jamais de son passé et évite tout sujet plongeant trop profondément dans sa vie privée. Elle écoute les autres raconter leur vie mais parle très peu de la sienne.

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THE BACKSTAGE.
PSEUDO/PRENOM mocking jay. aka Laurie.
AGE 17 years old.
COMMENTAIRE

Give a little time to me, or burn this out a écrit:

 
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So this is where you fell
And I am left to sell

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Le dix-neuf avril deux milles douze.

Dois-je le dire ? Ou du moins dois-je l'écrire ? Dois-je faire comme si tout était normal et avancer sans regarder en arrière ? Je n'ai plus la force de rien du tout, plus l'envie de me battre, d'aller de l'avant, de vivre... Mon être est vidé de toute ses forces, mais quitte à écrire, autant faire les choses dans l'ordre.
Cher Journal.
C'est la fin, il n'y a plus d'histoire, plus d'espoir, de raisons de se battre. J'ai la lame a mes côtés, il suffirait juste que je la prenne dans ma main et que je la laisse glisser le long de ma peau. Alors les perles rougeâtres commenceraient à couler, tachant les feuilles, le sol et laissant des marques sur ma peau. Mais même ça je n'en ai pas la force. Je n'ai pas la force de mourir, tu imagines ? Après tout ce que j'ai vécu, je n'ai même pas la force de ça ! Je suis perdue, déstabilisée, j'ai été abandonnée par tous mes points de repères, et maintenant je suis seule. J'ai peur de tomber et de ne plus réussir à me relever, de me briser encore plus que ce que je ne suis déjà. C'est atroce cette sensation, celle d'impuissance, celle qui vous clou au sol et rit à votre nez voyant qu'aucune réplique est possible. J'ai comme un vide en moi, il est si immense que personne ne pourrait le combler, et j'ai la vague impression qu'il continuera à creuser, encore et encore, toujours plus afin de me détruire entièrement.

Le cinq mai deux milles dix.

J'ai mal, mon cœur saigne même si ce n'est qu'une illusion, ma tête va exploser, j'ai un bourdonnement dans les oreilles, c'est horrible. Cette fois c'est ma fin... Je me revois, allongée et bloquée, ne pouvant plus bouger mes jambes, hurlant à pleins poumons jusqu'à m'en étouffer sans aucunes réponses. Chaque nuit j'ai cette image sanglante qui revient, celle d'un avion écrasé, décomposé, et les centaines si ce n'est plus de cadavres autour de moi. La mort danse avec moi, me frôle, me provoque, me heurte et s'en va, me laissant à nouveau seule. Je m'entends hurler et je me réveille en sursaut me disant qu'au final ce n'est qu'un mauvais rêve. Mais son absence, ce fauteuil, cette souffrance intérieure, tout me rappelle que non, c'est bel et bien réel. Oh laisse-moi mourir, je t'en prie. Ma déchéance sera longue et douloureuse si je continue à vivre. Mon corps ne sera plus qu'un lambeau de mon passé heureux... Laisse-moi quitter cette enveloppe charnelle qui détruira mon âme jusqu'à essoufflement, brisera mon cœur en morceaux si petits qu'ils seront invisibles à l’œil nu. Prend mon dernier soupire et guide moi jusqu'à la porte des Enfers.
Chaque fois que je me réveille, la psy me dit qu'il faut que j'écrive les sensations que j'éprouve. Du doute, de la peur, du dégout, de la souffrance, de l'angoisse, de la douleur, tout qui bouillonne dans ma tête et m'empêche de me rendormir. Me laissant veiller seule toute la nuit...

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Le cinq mai deux milles treize.

Allongée dans le canapé, je fixais le plafond, ne voulant détourner mon regard vers la jeune femme qui attendait que l'aiguille tourne sur le cadrant afin de commencer la séance. « Bien, prends une grande inspiration, lentement mais profondément. Et racontes-moi. Ce que tu veux, mais parles. » Je prend une grande bouffée d'air, laissant mon regard vaguer dans la pièce, c'était probablement ma dernière séance chez la psychologue. Du moins ce que j'espérais. Je voulais désormais aller de l'avant, vivre ma vie pour ceux qui n'ont pas eu cette chance. J'aurais pu mourir moi aussi en y réfléchissant bien, mais j'ai survécu, même si c'est loin d'être simple tous les jours. Je laisse glisser une larme le long de ma joue, avant de prendre une seconde inspiration et de commencer. « Trois ans. C'est long n'est-ce pas ? un rire ironique sort de ma bouche. Trois ans que j'ai l'impression de moisir, de m'acharner sur mon propre sort. De me dire qu'elle n'aurait pas du mourir, qu'elle aurait du vivre comme moi, survivre à ce stupide crash certes dévastateur. Je crois qu'au début j'avais tellement mal, je ne cessais jamais de pleurer que j'en avais oublié que c'était totalement idiot de ma part car ça ne la ramènerait pas. Elle m'a abandonné ! J'aurais jamais fait ça moi ! J'ai toujours été là pour elle et c'est comme ça qu'elle me remercie. je tente de me calmer suite au regard interrogatoire de ma psy. Quoi ? Tu crois qu'elle ne l'a pas fait exprès ? Qu'elle est morte à cause de l'accident ? Oh non ! Crois-moi. Elle était vivante quand les secours sont arrivés et qu'on a été transporté à l’hôpital avec le petit groupe de survivants. Elle respirait, sa tête cognée dans tous les sens, mais elle était en vie. Elle s'est suicidée ! je me redressais d'un bond pour me mettre assisse et lui faire face. elle n'avait pas l'air de comprendre, cela faisait plus de deux ans que je la voyais deux fois par semaine et elle n'avait pas compris ce que je tentais en vain de lui dire. ma sœur, avait fait exprès de mourir. Très bien, je reprends du début. L'avion s'est écrasé et dans les décombres, je l'ai vu, elle bougeait, respirait parfaitement malgré ses yeux fermés et une main sur sa tête imbibée de sang. Quand nous avons était secourues, elle a été placée sous respiratoire alors qu'elle n'en avait pas besoin, c'était sa tête qu'ils devaient soignés pas ses poumons. Je me souviens même qu'à un moment elle a tournée la tête vers moi et j'ai pris sa main pour la rassurer. Quand on est arrivé, je suis tombée dans le coma mais d'après les médecins, elle était encore éveillée. Le lendemain, quand moi je me suis réveillée, ils m'ont annoncés qu'elle était morte dans la nuit. Hors ses blessures étaient trop minimes pour causer sa perte. Elle avait débranché son tube respiratoire et est morte. Pourquoi ? Parce qu'un de ses poumons étaient perforés et qu'elle refusait de vivre avec ce poids trop lourd sur ses épaules. je pris ma tête entre mes mains et me mis à pleurer à chaudes larmes. je sentis une main se caler derrière mon épaule et je me blottis contre ma psy. elle avait compris, et même si l'histoire paraissait complètement folle, sordide à la limite de l'invention paranoïaque et schizophrène, ce n'était que la pure vérité. Pardon... » Ce mot sortie de ma bouche comme un souffle laissant échapper un nouveau sanglot. Elle ne faisait que me dire des chut pour que je tente bien que mal de me calmer. La douleur était profonde, une entaille qui ne se refermerait jamais désormais. Malgré mon envie d'aller de l'avant, je savais parfaitement que le passé surgirait dès qu'une faiblesse m'atteindrait. J'avais peur désormais. Peur de perdre pieds, de me laisser à nouveau aller dans les bras de la mort alors que je devais lutter constamment pour maintenir la tête hors de l'eau. « Mes cicatrices me rappelle chaque jour à quel point j'ai pu être stupide, à quel point c'était idiot venant de moi. Chaque fois que je les regardent, ce que je vois. Un monstre ! Égoïste, sans cœur ! Un monstre je vois. Mais à cette pensée, je souris, je ne sais pas pourquoi. Je suis là devant mon miroir, un énorme sourire sur les lèvres. Alors après je me mets une baffe pour me dire que c'est pas drôle, que c'est pas un jeu d'enfant. Mais aujourd'hui, c'est décidé, je veux prendre ma vie en main et je veux profiter de tout ce que j'ai manqué pendant des années pour des tas de raisons qui m'ont mené jusqu'ici. Et pour ce nouveau départ, j'ai besoin de toi. De ton soutient et du fait de me dire au revoir afin que je vole de mes propres ailes. Je sais qu'après ma folie passagère, tu vas tout faire pour me garder mais n'essaye pas, car je suis sure qu'en sortant je fais une dernière tentative et celle-ci, sois-en sure ne loupera pas. » Tout était tracé jusqu'à la dernière ligne. Mon passé serait le moyen de me relancer, de me mettre en tête que la vie vaut mille fois mieux que la mort. Je lance un soupire attendant la moindre réaction de ma psychologue. « Très bien. Alors vas-y. Vole de tes propres ailes, reprends toi en mains et si tu rechutes, tu sais que je serais là. Tu as mon numéro de téléphone, tu connais mon adresse et je t'ouvrirais ma porte chaque fois qu'il sera nécessaire. elle laissa les larmes montaient aux yeux. Mais dans ce cas promets-moi de vraiment prendre soin de toi, de ne plus toucher aux cochonneries et de vivre comme une jeune fille de vingt ans qui a toute la vie devant elle. » Je laissait un sourire prendre place sur mes lèvres avant de lui déposer un bisous sur la joue et de sortir. Cette fois c'était bon, j'allais pouvoir prendre un nouveau départ, celui que j'attends depuis trois ans maintenant.

I'm gonna pick up the pieces and build a Lego house a écrit:

 
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I dreamed a dream in time gone by
When hope was high

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Le bouton enclenché et le clignotant rouge signalant le début de l'enregistrement, je me positionna face à la caméra et commença l'enregistrement. « Je m'appelle Moon Alaska Sheeran. J'ai actuellement vingt ans, des années de catastrophes derrière moi et je tente de reprendre le contrôle de ma vie. J'ai perdu l'usage de mes jambes à l'âge de dix-sept ans dans un crash d'avion. Ma sœur, Opale, y a laissé la vie et mes parents n'ont pas plus fait attention à moi. Alors si un jour vous voyez ceci, je tiens à ce que vous sachiez qui est réellement Moon Alaska Opale Sheeran ou devrais-je dire votre fille si vous vous souvenez encore de son existence. »

 
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She's a fallen angel,
waitin for me to love her

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Le vingt-huit avril deux milles dix, quatorze heures trente.

Assisse à côté d'Opale, j'observe les nuages qui défilent à travers le hublot. Détournant légèrement le regard, je me rends compte qu'elle a succombé aux bras de Morphée. J'arrange sa veste sur elle afin qu'elle n'est pas froid. Je me laisse glisser au fond de mon siège, la musique berçant ma respiration et m'entrainant dans ses profondeurs. Je fini par céder à mon tour et m'endormir.

Quinze heures vingt-cinq minutes.

Une alarme retentit, un bruit assourdissant et horrible pour les oreilles. Opale dort encore à poings fermés n'ayant pas l'air dérangée par le bruit. Mes écouteurs sont tombés de mes oreilles expliquant le comment du pourquoi. Un bruit d'orage gronde dehors, je donne un coup d'épaule à ma sœur afin de la faire émerger. « Hum... Qu'est-ce qu'il se passe ? J'étais bien moi. » Son regard croise le mien et comprend à moitié la situation. La voix du co-pilote résonne dans tout l'appareil pour nous demander sagement de nous attacher et surtout de ne pas bouger. Un léger cri d'angoisse se faufile en dehors de la bouche d'Opale. Elle n'aime pas les situations du genre même si elle a l'habitude avec tous les voyages qu'on faisait. Mais cette fois c'était différent. Cette fois un éclair frappa de plein fouet l'avion au niveau d'une aile. Cette fois la descente aux Enfers commençait.

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Les hurlements des gens paniqués se diffusèrent dans l'avion, il tombait, en le sentant, le pilote avait perdu le contrôle de l'appareil. Maintenant chaque vie était maintenu en l'air, chaque personne tentait de se calmer et respirer l'oxygène que les tubes d'urgences diffusaient. Je tenais la main de ma sœur, me voulant rassurante et protectrice. Mon cœur battait à cent à l'heure, mes tempes me cognaient et ma tête était une bombe à retardement. J'avalais ma salive tant bien que mal et respirer une bouffée d'oxygène mais le tube me glissa des mains. J'avais l'impression que j'allais partir en avant, tomber sans fin jusqu'à m'écraser. Ma sœur pleurait, elle avait le souffle coupé et était bloquée par sa ceinture de sécurité. Son pouls était beaucoup trop rapide pour tenter d'apaiser sa peur intense qui la submergeait. Il ne restait plus que quelques minutes avant qu'on s'écrase dans l'eau ou sur terre, tout dépendait où l'avion se trouvait. Je fermais mes yeux, me disant que ce cauchemar allait se terminait quand j'ouvrirais les yeux, que c'était un rêve trop réel et que chaque sensation se ressentait sur mon corps. Mais je savais que j'allais me réveiller, je le savais...

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Ma tête me cognait atrocement, mon cœur avait cessé de pulser trop rapidement mais sa faiblesse m'étouffais. Mon dos me torturait, mes bras étaient couverts d'ecchymoses et mes jambes... Je ne les sentaient plus. Elles étaient bloquées sous un morceau de la carcasse, elle s'était détachée à cause du choc subit. Je voulais hurler à pleins poumons, dire que j'étais là en vie, mais ma gorge était nouée, mon souffle inexistant et ma vue brouillée par les larmes. Mais j'avais entendue sa voix, celle qui me berçait les oreilles et calmer mes peurs. Elle était vivante, surement blessée, mais en vie et pour moi c'était la seule chose qui comptait vraiment à mes yeux. Je ne sais pas ce qui s'est passé ensuite, m'étant évanouie par manque de force, d'air et d'envie de me battre. Je me réveillais le lendemain de l'accident, dans un lit d'hôpital, connectais à plusieurs machines. Ma sœur à côté avait laissé sa vie la quitter dans la nuit et pour terminer le tout, mes jambes m'avaient elles aussi à leur tour abandonnées. Me laissant handicapée à vie...

*****

L'année suivie de l'accident, mon être n'était que souffrance, douleur et fantôme. J'étais là sans vraiment l'être, si mon corps était visible aux yeux des gens, mon âme ne faisait plus partie de moi. Elle était déchue, partie ailleurs, me laissant plus seule que jamais. J'avais fais des centaines de rechute, me laissant attirer par les méandres de la drogue, l’accalmie des lames glissant sur ma peau et l'esprit suicidaire qui jusqu'à aujourd'hui n'avait pas su être fatal à mon être damné. J'avais espéré récupérer une vie normale, celle d'une adolescente de dix-huit ans qui malgré son fauteuil roulant profite de la vie. Mais m'offrir un faux sourire n'arrangeait en rien mon reflet dans le miroir. Le dégout m'assommait, les cauchemar guidait mes insomnies et mes amis étaient de simples hypocrites qui ne voyait en moi qu'un monstre. Au final c'était ce que j'étais. Un monstre. Une créature rigide, froide et distante, méchante quand on lui lançait des pics, piquantes sur tous les points et inapprochable. La douceur qui abritait mon corps avait fuit ma colère, laissant place à l'amertume et l'acidité dans ma bouche. Personne n'arrivait à me calmer dans mes crises d'angoisses, Woodley Mills était une ville sympa mais pour moi c'était un enfer. J'avais du changer de maison pour éviter de penser à Opale. Même si j'avais récupéré son prénom pour l'enlacer aux miens, toutes ses affaires avaient été vendues ou jetées pour stopper tout souvenir de sa personne. Ma psychologue essayait de me faire remonter la pente trop glissante et sans grand succès. Dès que ça n'allait pas, je repartais au plus bas, laissant une vingtaine de marques griffées mon corps. J'étais morte de l'intérieure et personne ne pourrait me refaire vivre. Mais comme dit un dicton, il y a toujours l'exception qui confirme la règle. L'année de mes dix-neuf ans tout changea et pourtant j'étais toujours morte intérieurement.

 
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I can't live without you
I want you to stay

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Il était beau, son regard mystérieux et perçant me laissait des frissons parcourir mon échine. Il était intelligent, étudiant en droit, il avait pour rêve de devenir un avocat connu et réputé. Mais il était aussi manipulateur et froid, arrogant, jaloux, possessif envers les gens qu'il disait lui appartenir et joueur. Au départ, juste un jeu de séduction s'était installé entre nous. Malgré mon esprit ailleurs, il arrivait à raviver une flamme éteinte en moi. Simplement j'avais été prise au piège, les sentiments s'installaient au creux de mon cœur, les papillons s'agitaient dans mon ventre et en sa présence j'étais différente. La délicate fleur perdue et sensible que j'étais ressurgissait comme s'il parvenait à me transformer et savoir derrière mon masque froid qui j'étais réellement. Aiden avait ce je ne sais quoi supplémentaire qu'aucun autre possédait. On est sorti ensemble, je ne savais pas s'il m'aimait pour de vrai, mais le fait qu'il soit à mes côtés suffisait à me rendre le peu de bonheur encore possible en moi. Et puis il y a eu cette erreur énorme de ma part. Coucher avec lui et sans protection. Je m'en suis voulue, j'ai du fuir pour cesser tous les remords qui me percutaient mais mon départ n'avait fait qu'aggravé cette amertume solitude. Un mois après, j'apprenais que j'étais enceinte de lui. Au départ ce fut un choc énorme, un coup de massue sur le tête, un poignard planté au bon endroit dans le dos. Et après, c'était un instant de joie, un bonheur infime qui me faisait vraiment sourire. Je l'ai alors retrouvé, lui expliquant la situation. Il a tout nié en bloc, me disant que c'était qu'une erreur de sa part, je n'étais qu'un jeu, un pari, un défi pour lui-même et son bon plaisir de joueur manipulateur. Alors quand je lui ai dis mon intention de garder l'enfant, il est resté con. Il m'a regardait droit dans les yeux et j'ai percé au fond de lui la douleur qui l’assommait lui aussi. Si moi la haine et la colère envers lui s'enflammait en moi, lui il regrettait d'avoir agit ainsi avec moi alors que j'étais déjà suffisamment blessée intérieurement pour subir ça. Il m'a dit qu'il m'aiderait à s'en occuper, qu'il tenterait d'être un bon père. Mais le lendemain il est parti sans un mot. Au bout du troisième mois, je n'en pouvais plus de vivre, la souffrance s'acharnait contre moi et comme si ça ne suffisait pas, il a fallut que je fasse une fausse couche. J'ai perdu l'enfant, j'ai perdu la dernière étincelle de joie qui laissait mon être vivant. Un mois après la perte, j'ai mis fin à mes jours, me jetant du haut d'un pont. Heurtant l'eau et noyant mes poumons ne pouvant plus nager. J'ai été sauvée, par Aiden... Après m'avoir déposé à l'hôpital, il est à nouveau parti alors qu'il était revenu pour moi suite à l'annonce de la perte du bébé. Je ne l'ai plus jamais revu. Aujourd'hui Aiden n'est qu'un souvenir du passé, qu'un fantôme de mon ancienne douleur. Et aujourd'hui, j'essaye de me reconstruire, d'oublier toutes les erreurs d'avant. Simplement, il est des actes, des paroles, des moments qu'on ne peut effacer, même quand on force son esprit à le faire, ça reste impossible. Il s'appelait Aiden, il était beau, intelligent, séducteur, mais aussi manipulateur, joueur, arrogant. Il est désormais un fantôme de mon passé. Mon premier amour oublié et douloureux...

 
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I dreamed a dream in time gone by
When hope was high

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« Maintenant vous connaissez mon histoire, vous savez qui je suis et je vous déteste d'avoir pendant si longtemps fait comme si vous étiez seuls au monde. Je m'appelle Moon Alaska Opale Sheeran et aujourd'hui je me reprends en main pour sortir de la souffrance qui m'a torturé pendant plus de trois années. » J'appuie de nouveau sur le bouton pour éteindre la caméra et enregistrer mon dialogue. Cette fois-ci, c'est vraiment fini, tout est enfin terminé. Et aujourd'hui je prends un nouveau départ pour une meilleure vie...