the night was all you had.

You made me wanna scream at the top of my lungs, so fuck you anyway.
◯ Julianna Molony ◯
credits © shamelesscreencaps/tumblr.

PRENOM NOM Julianna, plus communément appelé Julia depuis toujours. Mes parents m’appellent Anna, j'imagine que ça leur donne le sentiment d'être unique. Molony, heureusement que j'ai eu la bonne idée de conserver mon nom de jeune fille quand je me suis mariée. AGE 28 ans. DATE ET LIEU DE NAISSANCE 18 mars, à Woodley Mills. NATIONALITE Américaine. STATUT CIVIL Dernièrement en instance de divorce, l'envie d'en avoir fini avec toutes ces conneries est très forte. MÉTIER Actuellement sans-emploi, quand je vivais encore à New-York, j'étais secrétaire dans un cabinet d'avocats. Ne plus pratiquer ce métier ne me dérange pas du tout, au contraire. TRAITS DE CARACTÈRE Têtue, colérique, souriante, généreuse, bonne vivante, verbalement vulgaire une fois en colère, impulsive, rancunière, cultivée, franche, à l'écoute, perspicace, sarcastique, généreuse, facile à vivre. AVATAR Emmy Rossum. GROUPE Bad tempered meerkat.

---

ES-TU PROCHE AVEC TES VOISINS?
Fut un temps où je connaissais absolument tout le monde ici, où je pouvais énoncer tous les ragots du village dont les grands-mères du coin parlaient. Aujourd'hui, ce n'est plus vraiment le cas. Faut dire que se barrer comme je l'ai fait quand j'avais dix-huit ans, ce n'était peut-être pas la meilleure chose à faire. Revenir comme si de rien n'était encore moins. Mais quitte à prendre des décisions à la con, autant faire ça bien. Alors mes voisins, j'ÉTAIS proche d'eux quand j'avais dix ans. Maintenant, je suis juste la dévergondée qui est partie sans le dire à ses parents pour découvrir New-York, autant dire que les regards noirs sont assez courant au fil de mes journées à Woodley Mills.

▷ TU AS CINQ MINUTES POUR CRACHER SUR LA PERSONNE QUE TU DETESTES LE PLUS, GO.
La personne que je déteste le plus ? Écoutez, mon futur ex-mari me bouffe assez de mon temps pour que j'ai le droit d'éviter de parler sur sa personne pendant cinq minutes. Certes, j'aurais des choses à dire à son sujet, mais je crois en avoir déjà assez dit devant mon avocat, le sien et lui-même. Je pourrais certainement écrire un roman basé sur la haine que j'éprouve pour lui, mais je préfère passer mon temps à faire autre chose. Je préfère tout simplement penser à tout, sauf à lui. Pour mon bien, pour le bien de ma santé mentale et pour le bien de tous les gens qui m'entourent. Tout ça pour dire que je ne cracherai pas sur lui, même si l'envie est présente, parce que je sais que ça ne me fera pas me sentir mieux et que ça ne servirait à rien.

▷ EN SOMME, QUE PENSES-TU DE WOODLEY MILLS?  
Je crois que ça dépend des gens que j'y croise et de la journée que j'y passe. En général, j'aime bien Woodley Mills, mais ça m'a pas empêché de partir pendant dix ans. Je voulais voir autre chose que ce village de trois mille habitants et je pense pas qu'on puisse me le reprocher. Ceci dit, ma famille est ici, alors j'imagine que je pourrais de nouveau me sentir comme chez moi à Woodley, mais ce n'est pas encore le cas.  

---

THE CURRICULUM VITAE.
Pendant six ans, Julia s’est évertuée à essayer de devenir une personne qu’elle n’était pas, n’a jamais été et ne sera jamais au nom d’un mariage qui était, dès le départ, une grosse blague. Pourtant, têtue comme elle est, elle a quand même tout fait pour que ça marche. Enfin presque. Elle a pratiqué un métier qu’elle détestait : secrétaire dans un cabinet d’avocats avec des types qui se croyaient supérieur au reste du monde simplement à cause de leur paye de chaque fin de mois, elle a tenté d'apparaître comme la femme parfaite aux yeux de ses beaux-parents (ce qui a marché), elle disait rien quand son mari avait des horaires de merde sans raison. Ouais, clairement, elle a tout fait pour que ça marche. Et quand ça n’a pas marché, quand tout a fini par être, littéralement, à chier, elle a décidé de divorcer. Meilleure décision de sa vie, semblerait. Et pendant l’instance de divorce, elle a décidé de retourner dans sa ville natale et de reprendre ses mauvaises habitudes qu’elle avait dû oublier. Julia s’est remise à fumer comme un pompier, à parler normalement – avec des jurons à une phrase sur cinq –, à manger dans les fast food comme une morfale, à boire du café à tout bout de champ dans la journée, à récupérer sa vieille caisse qui lui avait tant manqué. Sa caisse, suffit d’en parler, elle a dû conduire une audi – garantie voiture la plus sûre, au cas où il y aurait eu des gosses –, à la place de la chevrolet de son père. Bref, Julia est redevenue celle qu’elle était à ses dix-huit ans et ce n’est pas plus mal. Voir New-York, c’est fait. Pendant dix ans, elle a vécu là-bas et maintenant, elle a l’impression qu’elle respire mieux depuis qu’elle est revenue à Woodley Mills, même si elle a déjà marre des vieilles commères du village qui inventent tout un tas de conneries sur sa gueule pour le simple plaisir de parler. A cause de son départ – qui s’était produit sans aucun mot de sa part –, elle a perdu sa meilleure amie (qui a décidé de la haïr depuis) et ses parents ont décidé de ne plus lui faire confiance. Ses frères, c’est une autre histoire, enfin pas si différente que ça. Le plus petit a décidé de la traiter de traîtresse dès qu’il la croise et le plus vieux a décidé que sa nouvelle meilleure amie serait son herbe. Mais malgré tout, elle ne regrette pas d’être revenue dans le coin avec le parfait inconnu qu’elle a ramené dans le coin, avec qui elle a partagé vingt-quatre heures (les trois quarts de ces vingt-quatre heures bourrés d’ailleurs) et qu’elle n’a pas recroisé depuis.

---

 THE STORYLINE.
« Je veux qu’on divorce. » J’imagine que lui avoir annoncé comme j’ai pu le faire n’était pas la meilleure option. Peut-être que j’aurais dû attendre de le faire au beau milieu d’une engueulade durant laquelle on se serait réciproquement dit nos quatre vérités en se hurlant dessus pendant dix minutes. Sauf que tout aurait été beaucoup moins pris au sérieux. J’ai senti son regard sur moi pendant au moins deux minutes alors qu’il ne disait rien, puis il est sorti de l’appartement en claquant la porte. Je suppose qu’il l’a assez bien pris et que son silence voulait dire que lui aussi. Alors me voilà à ranger mes affaires une par une dans ma valise. Je sais pas exactement où je vais aller, ni pourquoi j’ai décidé d’annoncer la nouvelle à ce moment-là, mais valait mieux ça plutôt que de continuer à vivre dans ce quotidien de merde avec une routine encore plus molle que peut l’être celle de deux vieux à la maison de retraite. Au moins, divorcer et partir me donnera une bonne raison de démissionner de ce travail que je déteste. « Tu pars ? » Je sursaute en me retournant vers Alex, mon futur ex-mari qui semble très perspicace. Je hoche positivement la tête avant de reprendre mon activité, préférant éviter de m’engager dans une conversation qui ne mènera à rien, puisque son silence voulait tout dire. Essayer d’améliorer les choses en faisant une thérapie de couple ne serait qu’une immense blague à laquelle je ne préfère pas penser. J’ai envie de divorcer et rien ne me fera changer d’avis. J’ferme ma valise après avoir récupéré tous les objets qui ont une valeur à mes yeux, attrape mon sac pour en sortir les clés de ma vieille voiture qui m’a tant manqué et qui a passé presque l’entièreté de ces six dernières années dans un maudit garage. Parce que cette voiture aurait pu tomber en rideau à n’importe quel moment, c’était trop dangereux. Comme une conne, j’ai écouté, laissant tomber entre autres tous les paquets de clopes qui se trouvaient à l’intérieur de mon tacot. « Tu vas aller où ? » Finit-il par me demander en m’empêchant de sortir de la chambre. Je soupire lentement, captant finalement son regard, incertaine moi-même à l’idée de ma destination. « Chez moi. » Parce que Woodley Mills est l’endroit où j’ai grandi. Même si j’suis partie sans rien dire, j’me suis jamais mieux sentie nulle part que là-bas. Même pas ici, où je suis censée développer une vie stable et avoir des gosses un jour, pour le bien de la communauté. Je le pousse et sors enfin de son appartement en me sentant largement mieux.

Assise à une table sur la terrasse d’un café – plutôt bar, si je laisse parler mon état actuel qui ressemble vaguement à quelqu’un de bourré – avec un parfait inconnu, je m’enfile des verres de vodka au fur et à mesure que l’alcool arrive. Il semble être d’une humeur aussi pourrie que la mienne et ça me plait. Pas besoin de dire quoi que ce soit, puisque de toute façon j’vois déjà à peu près ce qu’il doit être en train de traverser. Alex doit surement être en train de cramer des photos de nous deux et j’ai la vague idée que je vais en chier pour arriver à lui faire signer les papiers. Le connaissant, juste parce que sa fierté de mâle a été touché, il disait rien tout à l’heure tout simplement parce qu’il ne voulait pas avoir l’air con. Sauf que dans tous les cas, je l’emmerde et j’imagine que c’est le plus important. J’attrape une cigarette du paquet tout droit sorti de ma voiture, la cale entre mes lèvres puis l’allume pour finalement en prendre une taffe. Et je suis soulagée face au bâton de nicotine qui est entre mes doigts. Puis je pose à nouveau mon regard sur le blond qui est en face de moi, qui semble à peu près las de tout. Alors j’ai une idée. J’me lève, un sourire aux lèvres. « Viens avec moi. » Pas vraiment une question, plutôt une idée que je lui suggère et qui lui fera surement du bien. Quitter New-York est en soi ce que je lui propose. Il hausse un sourcil, peut-être pour me demander où. « Une ville de 3 000 habitants, ça te fera autant de bien qu’à moi. » Il a décidé de venir, surement parce que l’idée d’être peinard dans un coin aussi paumé que lui et moi a l’air de vraiment être une bonne idée. Après tout, dans mon cas, retourner à Woodley Mills pourra pas m’apporter quelque chose de pire que ce que j’ai ici. Certes, je sais déjà que ma famille va me faire manger de la merde, mais qu’est-ce que j’en ai à battre ? J’ai passé vingt-quatre heures avec un mec que je connaissais pas pour l’amener là-bas avec moi et c’était surement le voyage le plus reposant et posé que j’ai jamais fait avec quelqu’un. Surement aussi parce que faire un long trajet avec mon tacot est quelque chose qui m’a aussi manqué.

Un silence pesant s’est installé dans la pièce, alors que ma mère m’observe avec un regard qui me ferait presque penser que je ne suis pas la bienvenue dans le coin, que mon petit-frère lui préfère m’envoyer des éclairs et que mon père ne semble juste pas savoir quoi dire. Donc je me décide à parler la première avant qu’on finisse par se décomposer. « Où est Ryan ? » Mon grand-frère qui a certes 32 ans, mais qui pourrait quand même être dans le coin, parce que même s’il a surement son appartement à l’heure qu’il est, je suis pratiquement certaine qu’il n’a pas encore compris que c’est lui qui doit faire ses courses et non sa mère. « Tu le saurais si t’étais pas partie. » Me répond Tom avec un regard noir. Je hausse un sourcil, lui fais un sourire qui veut dire que la seule raison pour laquelle je ne l’envoie pas complètement chier, c’est parce qu’il y a nos parents à côté et que ça la foutrait mal que je commence à envoyer mon frère se faire voir dès le premier jour. J’vois un sourire apparaître sur son visage, moqueur qui plus est, et je secoue la tête en guise de réponse avant de reporter mon attention sur ma mère. « Donc on va jouer au roi du silence longtemps ou tu vas enfin me dire quelque chose ? » Vu l’air qu’elle affiche, je comprends qu’elle n’a pas l’air décidé. Je soupire et pendant une seconde, je me demande ce que j’attendais. Est-ce que j’attendais un accueil chaleureux ? Non, je crois pas. Donc je peux pas être déçue. Elle viendra surement me parler une fois qu’elle aura fini de me faire la gueule à travers un silence merdique. Je me doute que j’aurais dû l’appeler plus souvent ou lui dire que je partais avant de le faire, peut-être que ça aurait été une bonne chose. Mais merde, maintenant que je suis là, j’imagine qu’elle devrait être contente. Peut-être qu’elle voulait que je vienne avec mon charmant futur ex-mari et avec, je sais pas, un petit-fils pour elle. Quelle connerie. « Ok. Bon bah tu m’appelles quand tu seras décidée à m’adresser la parole. Bonne journée. » J’attrape ma veste et sors de la maison assez rapidement, me demandant entre autres où j’vais passer la nuit, mais je sais qu’il y l’hôtel où je vais surement rester quelque temps, parce que c’est le plus simple. Et je connais un autre endroit où je risque de passer pas mal de temps, ce soir par exemple : le bar. J’sors une clope de ma veste avant de monter dans ma caisse pour aller me prendre une chambre pour cette nuit.

---

THE BACKSTAGE.
PSEUDO/PRENOM Redhedlund.
AGE Dix-sept ans.
COMMENTAIRE votre forum est canon